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Protection végétale Cameroun : alerte rouge avec 40% des récoltes menacées chaque année

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La Journée internationale de la santé des végétaux célébrée hier au Cameroun a révélé des chiffres alarmants. Les experts du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) tirent la sonnette d’alarme face aux menaces croissantes pesant sur notre patrimoine végétal. Selon leurs estimations, jusqu’à 40% de la production agricole nationale est compromise chaque année par des organismes nuisibles, mettant en péril la sécurité alimentaire de millions de Camerounais.

Santé végétale camerounaise : un enjeu vital pour l’économie et l’environnement

La 4ème édition de cette journée, tenue le 12 mai à Yaoundé sous le thème « Une seule santé », a permis de mettre en lumière les interconnexions profondes entre santé végétale, humaine, animale et environnementale.

«Cette approche holistique est désormais incontournable dans notre stratégie nationale de protection végétale», a déclaré le Secrétaire général du Minader, Grace Annih Mbong Bamoko, lors de la table ronde qui s’est tenue au ministère.

Les statistiques présentées sont édifiantes : les végétaux produisent 98% de l’oxygène que nous respirons et constituent 80% de notre alimentation. Or, les organismes nuisibles détruisent jusqu’à 40% des cultures chaque année, selon les données de la FAO relayées par les experts nationaux.

Le Cameroun, en tant que pays à forte vocation agricole, est particulièrement vulnérable. Les changements climatiques, l’intensification des échanges commerciaux et l’émergence de nouveaux ravageurs complexifient davantage la situation.

Le directeur de la réglementation et du contrôle de qualité des intrants et produits agricoles a souligné l’importance des efforts déployés par l’État camerounais : renforcement du cadre législatif, multiplication des contrôles phytosanitaires aux frontières et soutien à la recherche sur les méthodes de lutte biologique.

Parmi les organismes nuisibles les plus préoccupants figurent la mosaïque du manioc, le mildiou de la pomme de terre et les chenilles légionnaires, qui peuvent anéantir des hectares entiers en quelques jours seulement.

La professionnalisation des agriculteurs dans la détection précoce des maladies, la promotion des méthodes de lutte intégrée et la sensibilisation du grand public constituent les axes majeurs de la stratégie nationale de protection végétale pour les cinq prochaines années.

Avec l’augmentation démographique prévue et les défis du changement climatique, la protection de nos ressources végétales devient plus qu’une priorité – c’est une nécessité vitale pour l’avenir du pays.

Les consommateurs peuvent-ils jouer un rôle dans cette lutte pour la santé des végétaux ?

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