Lundi, lors d'une interview accordée à LCP, le ministre de l'Enseignement supérieur de la recherche Philippe Baptiste a rappelé la tradition française "des universités très politisées", en contestant toutes les accusations "d'islamo-gauchisme". Une position qui détonne avec celle de l'exécutif et des précédents gouvernements macronistes, pointe Jules Torres.

Quelle est la position du gouvernement sur l'orientation idéologique des universités françaises ? Selon le discret ministre de l'Enseignement supérieur Philippe Baptiste, l'islamo-gauchisme à l'université "n'existe pas". Dans une interview diffusée sur LCP ce lundi, le ministre a déclaré que ni "l'entrisme des Frères Musulmans", ni "l'islamo-gauchisme" n'étaient présents dans les facultés françaises, en tout cas "pas de manière structurée et visible".

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"Grand écart ministériel"

Une déclaration qui va à l'encontre de la position connue de l'exécutif et de ses prédécesseurs, notamment Frédérique Vidal, qui en 2020 en avait fait son cheval de bataille. Un manque de cohérence qui agace Jules Torres, interrogé ce mercredi midi sur Europe 1 : "Quand je vois qu'en quatre ans on a une ministre de l'enseignement supérieur, Frédérique Vidal, qui en 2020 nous dit l'islamo-gauchisme gangrène l'université et que quatre ans plus tard le ministre au même poste, en l'occurrence Philippe Baptiste, nous dit que ça n'existe pas en fait j'ai un peu du mal à concevoir ce grand écart ministériel", tacle-t-il.

"On est quand même passé à l'Éducation nationale de Jean-Michel Blanquer à Pap Ndiaye en passant par Gabriel Attal, Nicole Belloubet pour finir avec Élisabeth Borne... Donc c'est vrai que ce sont des grands écarts idéologiques dont on ne comprend plus vraiment le sens à la fin", conclut Jules Torres.

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