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Projets de ressources au Manitoba : les Premières Nations veulent avoir leur mot à dire

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Alors que le gouvernement manitobain pousse pour accélérer la mise en œuvre de nouveaux projets énergétiques et miniers dans le nord de la province, des leaders autochtones tirent la sonnette d’alarme. Selon le grand chef de la Manitoba Keewatinowi Okimakanak, aucun projet ne pourra se réaliser sans l’accord des Premières Nations, qui réclament d’être pleinement consultées et respectées dans ce processus.

Peu après la victoire des Libéraux avec un gouvernement minoritaire lors des élections fédérales d’avril dernier, le premier ministre du Manitoba, Wab Kinew, a envoyé une lettre au premier ministre Mark Carney pour proposer cinq grands projets de ressources dans la province qui pourraient être accélérés.

Le grand chef de la Manitoba Keewatinowi Okimakanak insiste sur l’importance du consentement des Premières Nations dans la réalisation de ces projets : Rien ne se fera à moins que les Premières Nations… ne le décident , affirme le grand chef.

Garrison Settee et Jerry Daniels, le 13 juin 2025

Le grand chef de Manitoba Keewatinowi Okimakanak Garrison Settee (à droite) et le grand chef de l’organisation des chefs du sud, Jerry Daniels, lors d’une conférence de presse vendredi.

Photo : Radio-Canada

Le projet le plus important pour Kinew était celui qu’il a surnommé One Canada Trade Corridor ou le Corridor commercial One Canada .

Ce projet viserait à établir un centre stratégique pour l’exportation de minéraux essentiels et de combustibles fossiles, en utilisant le port de Churchill, dans le nord du Manitoba, afin de diversifier les relations commerciales du Canada.

Le port existant, accessible par le réseau ferroviaire Arctic Gateway, se présente comme le lien le plus court entre les Prairies et l'océan Atlantique, offrant un accès à l'Arctique, à l'Europe, au Moyen-Orient, à l'Afrique et à l'Amérique du Sud.

Une vue aérienne du port de Churchill.

À travers cette entente, Artic Gateway Group et Genesis Fertilizers comptent réduire les coûts d’importation et d’exportation des engrais, faciliter la logistique et rendre les chaînes d'approvisionnement plus efficaces.

Photo : AGG / Artic Gateway Group

Bien que les discussions sur l'exploration des minéraux critiques et l'exportation de pétrole dans le nord du Manitoba ne soient pas récentes, M. Kinew milite désormais pour un rôle stratégique renouvelé du port afin de réduire les tensions commerciales avec les États-Unis depuis le retour de Donald Trump à la présidence.

Cependant, Garrison Settee, le grand chef de l'organisation de défense des Premières Nations du nord du Manitoba Keewatinowi Okimakanak, affirme que tout nouveau projet doit respecter et protéger les droits issus des traités, qui sont des droits inhérents [qui] existent depuis la nuit des temps .

Il s’inquiète également des personnes du nord qui ont déjà subi les impacts négatifs des projets hydroélectriques.

Il y a toujours cette pression, nous disant qu’il n’y a qu’une possibilité limitée pour participer aux projets d'extraction des ressources, a déclaré Settee lors d'une conférence de presse vendredi, ajoutant qu’il ne croit pas que cela soit vrai.

Les minéraux seront toujours là, et rien ne se passera à moins que les Premières Nations de ces territoires n’en décident ainsi.

Un véritable partenariat de nation à nation

Le chemin de fer de la Baie d'Hudson, inauguré en 1929, est le seul lien terrestre entre Churchill et le reste du Manitoba. Après la privatisation du Canadien National en 1995, il a été géré par des entreprises privées.

La ligne traverse des zones éloignées et marécageuses, et a subi plusieurs interruptions de service, notamment une fermeture de 18 mois après les inondations de 2017 sous la direction de ses anciens propriétaires américains.

L'an dernier, les gouvernements fédéral et provincial ont annoncé un investissement de 30 millions de dollars chacun pour améliorer le chemin de fer reliant Churchill, désormais géré par Arctic Gateway Group, et pour réaménager le port.

Avant cela, le fédéral avait déjà investi plus de 215 millions de dollars pour la modernisation du chemin de fer.

Dans une lettre à M. Carney, M. Kinew a exprimé le souhait de son gouvernement de recevoir des fonds pour des brise-glaces afin d'étendre la saison de navigation dans la baie d'Hudson et pour de nouvelles infrastructures énergétiques pour soutenir le projet.

Notre main-d'œuvre qualifiée et notre véritable partenariat nation à nation avec les gouvernements autochtones nous permettent de mettre des pelles en terre plus rapidement.

M. Kinew a également précisé que son gouvernement adopte une approche de partenariat entre la Couronne et les Autochtones … pour impliquer le secteur privé dans l'extension du port de Churchill.

Controverse autour de la législation ontarienne

Une législation controversée en Ontario, le projet de loi 5, vise à accélérer le développement des ressources en créant des zones économiques spéciales où les entreprises peuvent être exemptées de certaines lois.

Cela suscite l'opposition de nombreux leaders des Premières Nations et de groupes environnementaux, qui estiment que cela empiète sur les droits issus des traités et affaiblit les protections environnementales.

L'Assemblée des Premières Nations a organisé un forum pour discuter de la législation et de ses implications à l'échelle du pays.

Mihskakwan James Harper, un expert en énergie propre, souligne que la volonté du gouvernement fédéral d'accélérer les projets de ressources semble contradictoire avec son objectif de zéro émission nette de carbone d'ici 2050.

Il met en garde contre les risques de voir les communautés autochtones se retrouver responsables des conséquences financières et environnementales de ces projets.

Les communautés du nord, en particulier, pourraient être confrontées à des menaces écologiques telles que les déversements de pétrole, tandis que le port de Churchill pourrait devenir un site à risque pour des projets de courte durée.

Jerry Daniels, grand chef de l'Organisation des chefs du sud, qui représente 32 Premières Nations dans le sud du Manitoba, souligne l'importance de respecter la durabilité des terres et la gestion des incendies, qui montrent la fragilité de l'écosystème du nord du Manitoba.

Lisa Currier, militante crie, oppose toute nouvelle extraction de ressources dans le nord, affirmant que ces terres ne sont pas des stocks, mais des territoires vivants qui nécessitent respect et protection.

Avec les informations d’Özten Shebahkeget

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