Le Hamas a annoncé vendredi mener des consultations avec d'autres mouvements palestiniens sur une proposition de trêve avec Israël dans la bande de Gaza.

La rédaction avec AFP - Aujourd'hui à 13:16 | mis à jour aujourd'hui à 13:20 - Temps de lecture :

En visite au kibboutz Nir Oz, BHenjamin Netanyahou a promis de ramener tous les otages détenus par le Hamas. Photo Sopa Images/Sipa En visite au kibboutz Nir Oz, BHenjamin Netanyahou a promis de ramener tous les otages détenus par le Hamas. Photo Sopa Images/Sipa

Serait-ce le prélude à de nouvelles négociations en vue de mettre fin à près de 21 mois de guerre ? Le Hamas et d'autres mouvements palestiniens ont annoncé, vendredi, discuter d'une proposition de trêve israélienne. Cette annonce précède une visite du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, lundi à Washington. Il doit être reçu par le président américain, Donald Trump, qui fait pression pour que les deux camps parviennent à un cessez-le-feu.

Une première trêve d'une semaine en novembre 2023, puis une seconde de deux mois en début d'année, négociées par l'intermédiaire du Qatar, des États-Unis et de l’Égypte, avaient permis le retour d'otages retenus dans le territoire palestinien et la libération de Palestiniens détenus par Israël. Un cessez-le-feu rompu par Israël le 18 mars dernier.

Netanyahou débordé par son extrême droite ?

Benjamin Netanyahou a réaffirmé mercredi son intention d'éliminer le mouvement islamiste, au pouvoir depuis 2007 à Gaza, « jusqu'à la racine », l'un des buts affichés de la guerre avec le retour des otages. Le Premier ministre israélien, qui fait face à une extrême pression de son opinion publique, a promis jeudi de ramener « tous » les otages, « sans exception », durant une visite au kibboutz Nir Oz, la communauté qui a payé le plus lourd tribut à l'attaque du 7 octobre 2023. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

Quinze morts à Gaza dans des frappes israéliennes sur des camps de réfugiés

La Défense civile a annoncé vendredi la mort de 15 personnes dans des frappes israéliennes pendant la nuit dans la bande de Gaza, où Israël a récemment étendu ses opérations militaires.

Selon un responsable de la Défense civile, Mohammad al-Moughayyir, sept personnes parmi lesquelles un enfant ont été tuées dans une frappe aérienne sur des tentes abritant des déplacés près de Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien.

Huit personnes sont mortes dans deux autres frappes, également sur des camps de tentes, sur la côte près de cette ville, a-t-il ajouté, en précisant que deux enfants figuraient parmi les victimes.

Donald Trump avait assuré mardi que Israël avait accepté de finaliser les termes d'un cessez-le-feu et exhorté le Hamas à l'accepter, affirmant qu'un accord était proche. Selon une source palestinienne, cette proposition n'est pas fondamentalement différente des précédentes versions présentées par les États-Unis et « comprend une trêve de 60 jours », pendant laquelle le Hamas relâcherait la moitié des otages encore en vie en échange de la libération par Israël de prisonniers palestiniens.

Le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, avait appelé mercredi à ne pas « manquer » une occasion de libérer les derniers otages. Pourtant, aucune piste tangible n'a encore émergé des tractations et l'horizon d'une fin des combats suscite des débats en Israël, des ministres d'extrême droite s'y opposant tant que le Hamas est toujours actif.