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Procès d’un élu torontois : « Des allégations dignes d’un film d’horreur », dit la défense

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Au tribunal de Bradford, la Couronne et la défense du conseiller Michael Thompson ont présenté leurs arguments finaux lundi pour tenter de convaincre une dernière fois le juge. Le politicien de 65 ans est accusé d'avoir agressé deux femmes dans un luxueux chalet de Port Carling dans les Muskoka durant la Fête du Canada en 2022.

AVERTISSEMENT : cet article pourrait choquer certains lecteurs.

La première plaignante affirme que Michael Thompson l'a touchée de façon inappropriée lors d'une séance de bronzage, tandis que la seconde soutient qu'il l'a obligée à lui faire une fellation quelques heures plus tard.

Michael Thompson assure toutefois qu'il ne les a jamais agressées, mais reconnaît qu'il a bien eu une relation consentante avec l'une.

Michael Thompson en point de presse.

Michael Thompson, qui a été maire-adjoint dans l'administration du maire Tory, siège toujours au conseil municipal de Toronto, mais n'a plus aucun portefeuille depuis qu'il a été accusé en octobre 2022.

Photo : Radio-Canada

L'identité des deux plaignantes et de l'étudiante que l'accusé avait également invitée est protégée par un interdit de publication.

L'étudiante n'accuse l'élu de rien, mais elle a été appelée à témoigner, parce qu'elle dit avoir vu et entendu des choses durant son séjour.

Collusion, fiction et vengeance

L'avocate Leora Shemesh soutient que l'élu torontois a en fait été la cible d'une collusion de la part des trois femmes, qu'elle compare d'ailleurs à une chasse aux sorcières et que leurs allégations ne sont pas du tout crédibles.

Me Shemesh affirme que le témoignage de l'étudiante n'était qu'une mise en scène pour contextualiser une fausse théorie. Elle a fabriqué une fiction qui n'a aucun sens, dit-elle.

Elle affirme que l'étudiante de 22 ans s'est vengée, lorsqu'elle a réalisé que l'élu municipal ne pouvait rien faire pour lancer sa carrière.

Ce week-end n'avait rien d'un séjour d'affaires, ni d'un atelier de réseautage comme elle l'a prétendu et mon client ne les a pas invitées sous un faux prétexte, poursuit-elle.

Une illustration judiciaire du procès.

Le conseiller Michael Thompson témoigne à son propre procès pour agressions sexuelles devant le juge Philop Brissette, de la Cour de justice de l'Ontario, au tribunal de Barrie.

Photo : Radio-Canada / Pam Davies

Elle traite l'étudiante d'opportuniste et de manipulatrice.

Aucune de ses attentes ne s'est matérialisée, avance-t-elle en rappelant que M. Thompson avait refusé de l'aider à payer ses droits de scolarité.

L'avocate mentionne que les allégations des plaignantes ne corroborent même pas la thèse fantaisiste de l'étudiante.

Elle a exagéré son récit, dit-elle en ajoutant qu'elle avait admis avoir fumé du cannabis et bu énormément au point d'en être ivre.

Une illustration judiciaire du procès.

Le conseiller Thompson a témoigné durant de longues heures le 7 mai 2025.

Photo : Radio-Canada / Pam Davies

Elle a tenté de faire croire qu'elle avait documenté ses accusations, mais elle n'a rien documenté , dit-elle en précisant que les photos qu'elle a prises ce week-end ne montraient jamais son client.

Ses allégations sont dignes d'un film d'horreur à petit budget de série B, mentionne-t-elle en affirmant qu'elle changeait son histoire comme un caméléon.

Me Shemesh rappelle que l'étudiante a dit que la plaignante No 1 lui avait mentionné que M. Thompson l'avait pénétrée avec un doigt lorsqu'il lui passant le lait de bronzage.

Or, la plaignante No 1 a confessé au procès qu'elle n'avait jamais dit cela à l'étudiante.

illustration judiciaire du procès.

La plaignante No 2 que l'on ne peut identifier a eu maille à partir avec la défense de l'accusé, mais elle a gardé son sang froid durant tout son témoignage.

Photo : Radio-Canada / Pam Davies

L'avocate déclare que l'étudiante est devenue furieuse après le week-end lorsqu'elle s'est rendu compte qu'il ne répondait pas à ses messages.

Elle a été blessée lorsque Michael Thompson n'a pas mordu à l'hameçon, conclut-elle.

Me Shemesh accuse d'ailleurs la Couronne d'avoir tenté d'humilier son client devant la presse en laissant croire qu'il s'intéressait à l'étudiante de manière sexuelle alors qu'ils ont 40 ans de différence.

Attaque contre les plaignantes

Dans un procès avec jury, j'aurais demandé à faire annuler les audiences, parce que la plaignante No 1 a admis qu'elle avait contacté la No 2 pour lui dire combien les procédures étaient frustrantes, poursuit l'avocate.

Me Shemesh rappelle que la police avait demandé à la plaignante No 1 de conserver tous ses messages textes au sujet du séjour au chalet.

Elle a ensuite déclaré que les messages avaient disparu après que son téléphone s'était cassé, déclare-t-elle.

Une illustration judiciaire du procès.

La procureure de la Couronne, Mareike Newhouse, interroge son témoin-clef dans ce procès à l'ouverture du procès le 7 octobre 2024. L'avocate de la défense, Leora Shemesh est assise à droite ; Michael Thompson est au centre.

Photo : Radio-Canada / Pam Davies

Elle souligne en outre que les plaignantes étaient si ivres qu'elles ne se rappellent plus ce qu'il s'est passé durant leur séjour.

Me Shemesh précise que la plaignante No 1 a elle aussi présenté son séjour comme une opportunité d'affaires. Qui apporte son chien et son bikini à un rendez-vous d'affaires?, s'interroge-t-elle.

Elle accuse les trois femmes d'avoir tendu un piège à son client et se demande la raison pour laquelle elles sont restées malgré tout ce qu'elles disent avoir vécu.

Pourquoi ne pas avoir immédiatement quitté les lieux?, s'interroge-t-elle.

Une illustration judiciaire du procès.

Michael Thompson écoute les plaidoiries en silence.

Photo : Radio-Canada / Pam Davies

Or, Me Shemesh affirme que la plaignante No 1 a demandé à M. Thompson de rester un jour de plus et que la plaignante No 2 a insisté pour faire la vaisselle le lendemain de la présumée fellation et qu'elle lui a même donné son numéro de téléphone.

La logique et le gros bon sens sont l'ossature de notre système de justice criminelle, rappelle-t-elle.

Les allégations de la seconde plaignante sont encore plus aberrantes, dit-elle. Elle a attendu au 8 septembre avant de contacter les policiers, mais elle leur a dit qu'elle n'était pas sûr qu'elle avait eu une relation sexuelle.

Me Shemesh mentionne que la femme a admis qu'elle avait volontiers flirté avec le conseiller et que son client a dit tout le contraire de ce que son accusatrice affirmé à la barre des témoins.

Pièce de théâtre, ruse et leurre

La Couronne accuse Michael Thompson d'avoir été malhonnête au procès et d'avoir tenté de présenter l'image d'un élu respectable.

Il a manifesté son indignation de façon théâtrale et il avait bien répété avec la défense avant de témoigner, explique la procureure, Marieke Newhouse.

Il a répété à 38 reprises "Absolument pas" à mes questions, dit-elle.

Une illustration du contre-interrogatoire de Michael Thompson.

Le conseiller Michael Thompson, qui est accusé d'avoir agressé deux femmes en 2022, répond aux questions de la procureure Mareike Newhouse (debout) au second jour de son témoignage le 8 mai 2025. L'avocate Leora Shemesh est assise à gauche.

Photo : Radio-Canada / Pam Davies

Me Newhouse a continué à questionner le comportement d'un élu comme M. Thompson qui a invité une jeune étudiante dans un chalet cinq jours seulement après avoir fait sa connaissance à Toronto.

Objectif : détruire la crédibilité de l'accusé et donner de l'eau au moulin aux allégations des plaignantes. Il a tenté de contrôler le fil des événements, mais son témoignage était rempli de contradictions, dit-elle.

Me Newhouse accuse M. Thompson d'avoir tenté, sans succès, de prendre ses distances avec l'étudiante alors qu'il s'intéressait à elle durant ce week-end puisqu'il lui avait demandé une photo d'elle.

Une illustration du procès.

Michael Thompson a soutenu qu'il n'était nullement intéressé par l'étudiante comme le laisse entendre la Couronne.

Photo : Radio-Canada / Pam Davies

L'invitation au chalet pour parler affaires était, selon la Couronne, une ruse pour les attirer dans les Muskoka.

La procureure Newhouse soutient toutefois que les affirmations des plaignantes sont justes et qu'elles ne se contredisent pas.

Et même si leurs témoignages n'étaient peut-être pas parfaitement cohérents, des trous de mémoire honnêtes sont possibles, dit-elle.

Elle mentionne que la plaignante No 1 ne lui a jamais demandé de l'enduire de lait bronzant, mais que le contraire s'est produit.

Et il importe peu de savoir avec quelle main l'accusé lui a caressé le corps, dit-elle en accusant la défense de faire diversion.

Une illustration judiciaire du procès.

Le juge Philop Brissette, de la Cour de justice de l'Ontario, écoute les arguments finaux des deux parties le 23 juin 2025.

Photo : Radio-Canada / Pam Davies

La procureure précise par ailleurs que le conseiller a inventé une histoire de relation consentante avec l'une d'elles pour, encore une fois, faire dévier les accusations contre lui. Or, son histoire ne tient pas la route.

Me Newhouse a nié toute suggestion de collusion. Elle rappelle que c'est la seconde plaignante qui a contacté la police en premier et que les deux autres femmes ont ensuite été contactées par les autorités.

La procureure explique que les possibles incohérences des trois femmes sont compréhensibles et prouvent au moins qu'elles n'ont pas collaboré pour inventer une histoire.

L'étudiante ne connaissait même pas les plaignantes, comment peut-il avoir eu collusion?, s'interroge-t-elle en concluant qu'il n'existe aucune preuve que les trois femmes poursuivaient le même objectif de nuire à l'accusé.

Le verdict sera rendu le 16 septembre.

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