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Primaires à gauche pour 2027 : Ruffin n’a rien compris au film…

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Dans Libération, François Ruffin appelle à une primaire de la gauche allant de « Poutou à Hollande » en affirmant qu’il y participera et qu’il la remportera. Cette primaire, ce serait une élection à deux tours, comme une présidentielle. Elle se tiendrait avec présentation des candidats en avril 2026 et un vote à l’automne. Mais il y aurait des conditions pour qu’une candidature soit acceptée : 100.000 parrainages citoyens, et 250 de maires ainsi que 10 idées comme profession de foi. De plus il propose un vote physique avec un bureau de vote par canton et un objectif de votants de 2 à 3 millions de personnes.

François Ruffin qui visiblement ne doute de rien va même jusqu’à indiquer que pour lui les insoumis et Jean-Luc Mélenchon sont les bienvenus.

Ce qui sous-entend que même si Mélenchon et LFI ne viennent pas, la primaire aura quand même lieu avec tous les partis qui accepteront d’y participer. Et qu’en conséquence, il y aura d’autres candidatures que celle de Mélenchon. Dans l’hypothèse d’une candidature de Jean-Luc Mélenchon sans passer par la case primaire, il estime que « tout est question de rapport de force. Un candidat légitimé par des millions de votants, ça chamboule les calculs ». Voilà une provocation incroyable.

J’avoue en lisant ces lignes que les bras m’en tombent devant autant de naïveté voire d’incompréhension de la situation politique réelle. Ruffin est en plein rêve et prend sans équivoque ses désirs pour la réalité.

Petit retour en arrière pour lui remettre les idées en place.

Voilà ce que j’écrivais dans mon article d’hier à propos du livre « La meute » :

« Le 10 février 2016, sur TF1 et sans prévenir personne, Mélenchon annonce qu’il est candidat à l’élection présidentielle qui aura lieu en 2017. Il propose une candidature à l’extérieur des partis, donc extérieure au Front de gauche. Pour ce faire il crée « La France insoumise » et collecte des fonds pour financer sa campagne. Il mènera sa campagne en la plaçant sous le signe du numérique, notamment avec ses célèbres hologrammes, tout en reprenant au plan du programme nombre de ses thèmes de 2012. Jean-Luc Mélenchon termine finalement à la quatrième place, avec sept millions de voix, soit 19,58 %, derrière Emmanuel Macron (24,01 %), Marine Le Pen (21,30 %) et François Fillon (20,01 %). ».

Le lecteur voudra bien noter que déjà en 2016, Mélenchon a agi sans tenir le moindre compte de la position des autres partis de gauche.

J’ajoutais dans mon article d’hier, au sujet de l’élection présidentielle de 2022 :

« Répétant sa manière de faire de 2016, Mélenchon annonce à nouveau le 20 nombre 2020 dans le journal de TF1 qu’il sera candidat à l’élection présidentielle de 2022. Il refuse de se soumettre à la primaire de la gauche et organise un vote par Internet, affirmant : « Je serai candidat si j’obtiens 150.000 votes en ma faveur. » Le site s’appelle « Nous sommes pour ». La ressemblance avec sa campagne de 1988 en faveur de Mitterrand est évidente. À l’époque le slogan était « Pour nous, c’est lui » et en 2020 le slogan est « Nous sommes pour ». De même il singe également Mitterrand sur la stratégie à mettre en œuvre pour « manger » toute la gauche et en devenir le chef. En mars 2022, les sondages l’annoncent devant les autres candidats de gauche. Quant à Mélenchon, il affirme être le seul candidat de gauche à pouvoir être au second tour et ainsi faire barrage au RN de Marine Le Pen. Ségolène Royal, déclarera : « Aujourd’hui, il est évident que le vote utile à gauche, c’est le vote Mélenchon. ». Ce qui prête à sourire car, en 2012, Mélenchon critiquait durement le « vote utile » le qualifiant de « camisole de force ». Aujourd’hui qu’il sert ses intérêts, le vote utile est devenu très bien et surtout bien utile. Reste que les autres forces de gauche ont refusé de l’écouter et ont présenté des candidats. Les résultats du premier tour à gauche sont éloquents : Jean-Luc Mélenchon 21,95 %, Jadot (EELV) 4,63 %, Roussel (PCF) 2,28 % et Hidalgo (PS) 1,75 %. ».

C’est une évidence, la primaire de la gauche, Mélenchon n’en a rien eu à faire. Par contre le fait que la gauche soit allée en ordre dispersé au 1er tour de l’élection de 2022 pour au final y faire des scores minables et tous en dessous de 5 %, ça il ne la pas oublié et ne le pardonnera jamais. D’autant qu’il n’a pas accédé au 2ème tour pour 400.000 voix qui lui ont manqué, ce qui est très peu. S’il avait été le candidat unique de la gauche, il aurait certainement été qualifié pour le 2ème tour.

Ce pauvre Ruffin pense-t-il vraiment que Mélenchon a oublié tout cela ? S’il le pense, c’est qu’il n’a guère de lucidité dans ses analyses politiques. C’est d’autant plus vrai qu’indiscutablement Mélenchon est sans contestation possible le véritable leader de la gauche, celui qui a le plus de chance de gagner en 2027.

Pour preuve, de sa rancœur suite aux élections de 2022, les rapports sont devenus très tendus avec les autres composantes de gauche pour les investitures de la NFP. Tout comme en 2024.

De plus, chacun le sait, sans le NFP, les autres partis de gauche n’auraient quasiment aucun élu s’ils allaient aux élections chacun sous son drapeau en répétant ce qui ont fait en 2022.

Ruffin fait partie de ceux qui ont été jetés de LFI par Mélenchon car inaptes à s’adapter à la nouvelle ligne politique de LFI qui compte maintenant sur les quartiers pour obtenir les voix qui lui on manqué en 2022 et puisqu’il n’y a plus rien à attendre des « couches populaires » qui votent RN. Ruffin, Corbière, Garrido, Simonnet, Autain et tant d’autres sont passés à la trappe pour avoir contesté cela. La vérité, c’est que d’une part Mélenchon a normalisé la LFI qui lui obéit au doigt et à l’œil et d’autre part, il tient la gauche à la gorge. Et si la gauche ne marche pas droit, il n’y aura pas d’investiture pour les rebelles.

Enfin, qui est-il ce pauvre François Ruffin pour penser pouvoir parler ainsi à Mélenchon. A-t-il déjà oublié le sort qui lui a été réservé par LFI lors du débat auquel il a participé à la fête de l’Humanité ? Des centaines de personnes (pour la plupart membres de LFI) scandant devant la tribune « Siamo tutti antifascisti » (nous sommes tous antifascistes) ce qui voulait indiscutablement dire que ce n’était pas le cas de François Ruffin, confirmant qu’il est rangé pour la LFI dans la case des fascistes. Il fallait voir sa tête pendant ces longues minutes durant lesquelles il est resté silencieux avec une mine totalement déconfite. C’est là qu’il a compris qu’on ne critique pas impunément et publiquement Mélenchon et sa politique, comme il l’a fait durant les élections de l’été 2024, critiques assorties de l’annonce de son départ de LFI.

Et il s’imagine sans doute qu’il peut aujourd’hui se permettre publiquement d’interpeller de la sorte Mélenchon allant même jusqu’à lui proposer de participer à la primaire de 2026.

Comment peut-on être à ce point naïf ?

Je prends les paris que la primaire de gauche n’aura pas lieu. La pression de la LFI va monter et le chantage va être des plus simples : si vous organisez cette primaire et que vous n’acceptez pas que je sois (Mélenchon) le candidat unique, il n’y aura pas de candidatures communes aux municipales ni aux législatives de 2027. Ce serait donc un suicide collectif pour la gauche hors LFI.

Certes, Mélenchon est détesté, mais il s’en moque. C’est sa dernière chance de gagner en 2027, car il aura 76 ans à ce moment. Il ne va pas être bien patient avec ceux qui oseraient lui dire qu’il ne sera pas le candidat unique. Et donc en aucun cas il n’acceptera de participer à une primaire de la gauche.

Ruffin va sans doute assez rapidement l’apprendre à ses dépens.

Bernard GERMAIN

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