Un grizzli a été aperçu sur l’île Texada, dimanche, alors que les résidents ont l’habitude d’expliquer qu’il n'y a pas d’ours sur cette île au large de Powell River. La population, environ 1100 personnes, est encouragée à sécuriser les poubelles et les animaux.

Mark Robert vit depuis un demi-siècle sur l’île Texada et n’avait jamais vu un grizzli sur ce territoire de 300 km². Dimanche, en balade avec sa partenaire, il a non seulement aperçu un grizzli, mais a pris plusieurs photos de l’animal portant une étiquette jaune.

Étant donné qu'il est l'un des chefs des pompiers sur l’île, il a tenu à prévenir les îliens sur Facebook. Je ne voulais pas être appelé pour une attaque d’ours.

Mark Robert a également vu un ours noir, en septembre, sur l’île.

Le plus grand prédateur que nous avons eu par le passé était un raton laveur. Donc, nous ne sommes pas vraiment préparés à gérer les ours, mais je n'en ai pas peur moi-même.

Sur le site de la Texada Arts, Culture & Tourism Society, on peut lire qu'il est possible de profiter du plein air sans craindre les grands prédateurs, car il n'y a pas d'ours, de couguars, de loups ou de serpents venimeux à Texada.

Confirmé par les agents de conservation

Le Service des agents de conservation a confirmé qu’un grizzli est sur Texada et qu’il se trouvait précédemment dans la région de Powell River avant de nager vers l’île. Le service demande à la population de mettre en place des stratégies pour ne pas attirer l’animal afin qu’il ne s’habitue pas au territoire.

Toutes les observations de ce grizzli doivent être signalées au 1-877-952-7277.

Sur Facebook, le district régional qathet demande à la population de travailler ensemble pour que les habitants et la faune soient en sécurité.

La présidente du groupe d'éducation sur la faune Wild Wise, Mollie Cameron, explique que s'il n'existe aucune documentation réelle prouvant qu'il y a une population établie de grizzlis à Texada, cela ne signifie pas pour autant qu’ils ne transiteraient pas par là.

Nous avons vu des signalements faisant état de grizzlis venant sur l'île de Vancouver ces dernières années et qui peuvent nager sur de longues distances.

Elle recommande de sécuriser tout ce qui peut attirer les ours, à savoir les poubelles, les mangeoires à oiseaux et les animaux, notamment le bétail.

Quant à la suite sur le comportement de ce grizzli, assure-t-elle, tout est possible. S'il y a de la nourriture là-bas et que la situation est confortable, il pourrait très bien rester.

Mollie Cameron précise que le fait que le grizzli porte une étiquette peut signifier plusieurs choses. Il pourrait avoir été réintroduit dans la nature après avoir été réhabilité ou relocalisé par le passé, notamment en raison de conflits.

En août 2024, des oursons grizzlis ont été aperçus pour la première fois sur l'île de Vancouver, soulevant la possibilité qu’une population puisse s’établir sur l’île, les oursons pouvant y être nés.

Avec les informations de Maryse Zeidler