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Pourparlers directs en Turquie : “Moscou n’abandonne pas encore ses exigences maximalistes”

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Vladimir Poutine sera-t-il présent ce jeudi en Turquie, afin de mener de pourparlers directs avec l'Ukraine et ainsi relever le défi que lui a lancé le président ukrainien Volodymyr Zelensky ? Le chef du Kremlin, à l'initiative de ces discussions, demeurait silencieux sur sa venue et sur la composition de la délégation russe, mercredi. Donald Trump a évoqué la "possibilité" de se rendre en Turquie si le président russe s'y déplace, mais rien ne permet actuellement de savoir si les dirigeants russe et américain seront effectivement de la partie, ni ce qui sortira d'une telle rencontre.

Le chef du Kremlin est resté silencieux sur la composition de la délégation russe

Quoi qu'il en soit, même si le chef du Kremlin ne se déplace pas à Istanbul jeudi, il devient nécessaire pour Moscou de mener des négociations directes, selon le chercheur russe Aleksandr Baunov (Fondation Carnegie pour la paix internationale), qui n'hésite pas à comparer la situation de Vladimir Poutine à celle de Joseph Staline après la Seconde Guerre mondiale.

Le Petit Père des peuples "était déchiré entre la soif de s'emparer d'autant de choses que possible et le désir de légaliser au moins une partie de ce qu'il avait saisi, même si c'était au prix de quelques concessions," écrit-il. "Moscou pouvait se permettre de prendre beaucoup de choses par la force, mais la source de légitimité se trouvait dans les capitales occidentale, principalement à Washington." C'est également le cas aujourd'hui, selon Aleksandr Baunov, alors que l'espoir russe d'entériner les conquêtes ukrainiennes, inenvisageable sous l'Administration Biden, est réapparu avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

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Prouver sa bonne volonté

C'est sans doute la raison pour laquelle Moscou a proposé de mener ces pourparlers directs en Turquie. D'autant que cette "initiative" lui apporte deux autres avantages. D'abord, reprendre le dessus sur Kiev dans la "compétition pour la paix" à laquelle se livrent les deux pays sur le plan diplomatique afin de s'attirer les sympathies du président américain. Samedi dernier, l'Ukraine et ses alliés ont exigé un cessez-le-feu de 30 jours, salué par Washington mais rejeté par Moscou. Vladimir Poutine devait réagir avec une contre-proposition pour préserver les apparences.

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Ces pourparlers permettent d'empêcher le retrait de Donald Trump des négociations

À travers cette proposition, le Kremlin entend par ailleurs démonter qu'il ne plie pas sous les pressions extérieures. En arrivant avec une proposition complètement différente de celle de Kiev – entamer des négociations, mais sans cesser les hostilités – la Russie réaffirme son indépendance… et force l'Ukraine à la suivre. "Cette contre-proposition permet [également] d'empêcher ou de retarder le retrait furieux de Donald Trump des négociations", ajoute Aleksandr Baunov.

Ambitions maximalistes, encore et toujours

Mais ne nous méprenons pas, avertit toutefois le chercheur russe. "Moscou n'abandonne pas encore ses exigences maximalistes. Donald Trump a déjà exprimé sa volonté de reconnaître officiellement la propriété de la Russie sur la Crimée et le contrôle de facto sur les territoires russes le long de la ligne de front, d'entamer le processus de levée des sanctions, de normaliser les relations commerciales et diplomatiques, et de permettre à Moscou de participer à nouveau conjointement à la résolution des problèmes du monde."

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Vladimir Poutine veut forcer la concession de territoires ukrainiens non conquis

Ce que Donald Trump considère comme une offre généreuse de sa part est perçu comme le strict minimum pour Vladimir Poutine. Le président russe veut "forcer la concession de territoires ukrainiens non conquis [et] briser la volonté politique de son adversaire".

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La force, une option parmi d'autres

Outre la Crimée, l'oblast de Donetsk et celui de Louhansk, la Russie a pris le contrôle d'environ 100 000 kilomètres carrés du territoire ukrainien (soit l'ensemble du Portugal ou de la Bulgarie), en trois ans. Cela ne représente que 20 % du territoire ukrainien, mais "Vladimir Poutine semble accepter des pertes significatives […] afin de réaliser des gains sur le champ de bataille et de gérer la perception des capacités militaires de la Russie pour faire pression sur l'Ukraine dans le cadre des négociations", analyse l'Institute for the Study of War.

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Vladimir Poutine semble accepter des pertes significatives afin de réaliser des gains sur le champ de bataille

Aleksandr Baunov note que Vladimir Poutine estime que les conditions lui sont favorables et qu'il compte bien en tirer profit : "l'épuisement de l'Ukraine, la fatigue de l'Occident, le manque d'intérêt de Donald Trump pour l'Ukraine et son aversion pour Volodymyr Zelensky". Mais s'il n'obtient pas un accord qui lui convient, ou qu'il ne fait pas suffisamment confiance à l'Occident pour légaliser ses conquêtes et revendications, le président russe serait prêt à "choisir la force comme le moyen le plus fiable de conserver ce qu'il a conquis", comme Joseph Staline après les accords de Yalta.

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