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Il est des contrastes qui confinent à l’évidence. Entre une vieille nation policée, héritière des antiques vertus de la civilisation gréco-latine, et un régime déréglé, nourri de ressentiment, de violence et de haine, les différences ne sont pas seulement d’ordre politique : elles sont d’ordre moral, presque métaphysique.
Quand une démocratie s’égare, vacille, doute d’elle-même, elle devient la proie offerte aux appétits cyniques des États sans scrupule. Et ces États, qui ne s’encombrent ni de droit, ni de vérité, ni d’honneur, frappent avec d’autant plus d’assurance que rien, jamais, ne leur est opposé. L’Algérie, ce régime militaire recouvert de l’épaisse écorce d’un nationalisme post-colonial figé dans le formol de la rancune, agit aujourd’hui avec la désinvolture provocatrice de ceux qui savent qu’ils ne seront ni rappelés à l’ordre, ni même contredits.
On arrête arbitrairement. On séquestre. On invente des charges, on piétine les libertés élémentaires, on piétine surtout la France, parce que l’on sait que la France ne répondra pas. Il suffit de hurler au colonialisme, de brandir les vieux cadavres d’une guerre terminée depuis soixante-trois ans pour que nos gouvernants s’excusent presque d’exister.
Pendant que l’on incarcère un écrivain comme Boualem Sansal – Français par choix, par raison, par culture –, pendant que l’on se moque de l’honneur français en Iran comme en Algérie, que deviennent nos dirigeants ? Ils supplient, ils mendient, ils dialoguent. Quelle tragédie que celle d’une France qui, sous prétexte de diplomatie, se couche.
Car là est la vérité profonde : face aux coups de boutoir d’un pouvoir algérien corrompu, fossilisé, qui se donne le luxe de poser en héros d’une guerre qu’il prolonge pour sa rente politique, nos gouvernants balbutient. Ils s’indignent à voix basse. Ils protestent sans colère. Ils préfèrent sacrifier des hommes – otages, journalistes, écrivains – plutôt que de risquer un mot qui froisse.
Le silence autour du sort de nos compatriotes, en Iran comme ailleurs, le mutisme devant l’outrage fait à Gleizes, le mépris qu’on oppose à Sansal, tout cela révèle moins la prudence d’un État sage que la honte d’un État qui ne croit plus à sa mission. Et cette honte, ce sont les Français, les vrais, les fidèles, qui en paient le prix.
À force de ne pas vouloir faire de vagues, nous avons laissé la France devenir un radeau sans rameur. Il est temps, grand temps, de rendre à la Patrie l’orgueil de son nom.
Jean-Jacques Fifre