Mais ce qui interpelle, c'est cette volonté de s'exprimer à titre personnel, ce qui n'est pas vraiment compatible avec sa fonction, selon Paul Magnette. Surtout quand on sait que le MR et la N-VA refusent ce terme, alors que les trois partis font partie du même gouvernement...Une division? "Quand le ministre des Affaires étrangères s'exprime, ce n'est pas à titre personnel, il s'exprime comme le ministre des Affaires étrangères. Donc il engage toute la diplomatie belge et le gouvernement. Dans les instances internationales on va lire que le ministre des Affaires étrangères belge a dit qu'il y avait un génocide à Gaza, donc ce sera désormais considéré comme la position officielle de la Belgique. Et moi, je m'en réjouis".

Avancer sur les sanctions contre Israël

Pour le président du Parti Socialiste, les mots de Maxime Prévot sont une première étape, mais il faut aller plus loin en menant des actions concrètes. "On peut agir à travers toute une série de choses, nous avons des relations bilatérales que nous pouvons suspendre, ensuite via l'UE. On peut casser le blocus de Gaza, nous l'avons déjà fait et on peut le faire seuls en larguant de la nourriture et des médicaments pour venir en aide à ces personnes qui se trouvent dans des situations tragiques. Et enfin, on doit porter la voix de la Belgique sur le plan international en disant qu'il faut reconnaître la Palestine, c'est la seule manière d'arrêter la folie meurtrière de Netanyahou."

Hasard du calendrier, ce mercredi au Parlement fédéral en séance plénière sera voté (en principe) la résolution négociée par les partis de l'Arizona. "C'est une résolution à l'eau tiède", décrit Paul Magnette. "Elle ne dit rien".

Bruxelles, une alliance de gauche?

Une majorité parlementaire bruxelloise s'est réunie autour d'une même table hier, avec les représentants du PS, du PTB, d'Ecolo, de Groen, de la Team Ahidar et de Vooruit. Après un an sans gouvernement de plein exercice, les choses bougent légèrement,... "Ahmed Laaouej a entendu un appel qui était lancé par la société civile bruxelloise. [...] Les partis de gauche tentent de s'entendre et former une coalition. Il y a eu une première rencontre hier, qui fût cordiale."