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Pour ne plus jamais avoir honte de ses racines

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Pendant sa visite auprès de sa mère, Jacinte décide, un soir de semaine, de sortir s’occuper. Il n’y avait rien à faire [à Saint-Laurent], alors ma mère m’a emmenée au bingo .

Assise à une table avec sa mère, dans une salle paroissiale qui aujourd’hui n’existe plus, elle est envahie par un sentiment de nostalgie indescriptible. 

Le grincement des vieilles chaises en bois aux pieds de fer sur le parquet, le bourdonnement électrique des néons blancs au plafond ou encore les visages de personnes âgées du village en train de partager un moment de convivialité.

Une table avec des gens qui jouent au bingo.

Au fur et à mesure que les boules sont tirées et les chiffres annoncés à haute voix, l’esprit de Jacinte s’illumine. Elle se met à rêver de l’ouverture de son propre salon de coiffure au cœur de cette nation métisse. J’aimais mon travail et tout ça, c’était excitant, mais j’ai senti qu’ils avaient besoin de moi à Saint-Laurent, précise-t-elle en se rappelant sa vie dans les années 1980.  

Comme dans tout bon petit village, le mot se propage rapidement : Jacinte est de retour. Les résidentes attendent avec impatience de se faire coiffer par celle-ci, qui installe un salon de fortune chez elle avant de trouver un local.

Les rendez-vous s’enchaînent et les journées de travail s’allongent pour Jacinte et son équipe. La femme parvient à tisser rapidement des liens avec sa clientèle.

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Jacinte Lambert qui coupe les cheveux d'une dame
Dans cet extrait d’un reportage de Radio-Canada de 1987 sur le développement économique de Saint-Laurent, Jacinte Lambert parle des défis de son village. Photo : Radio-Canada

À la même époque, le jeune enseignant et futur directeur de la seule école française du village, Louis Allain, voit une communauté en pleine effervescence sur laquelle souffle un vent de changement.  

Cette culture métisse [...] avait été mise de côté par la plupart des institutions, que ce soit le municipal ou les écoles, étant donné que ce n'était pas très populaire à l'époque d’en faire la promotion, raconte l’ancien directeur qui a été en poste une dizaine d’années à partir de 1994.

Tout un combat a été mené localement pour faire reconnaître la nation métisse et ses traditions au sein du système d’éducation, selon Louis Allain, qui souligne le sentiment général de fierté qui s’est ancré à Saint-Laurent dans les années 1990. 

L’arrivée de la Division scolaire franco-manitobaine et la création de l’école Aurèle-Lemoine vont servir de tremplin pour redonner à la culture métisse ses lettres de noblesse.

C’était vraiment quelque chose d'impensable à l'époque d'afficher des symboles comme celui-là [le drapeau]. C'est le changement qu'on voulait amener, souligne Louis Allain. 

Alors quand le projet d’exposition du Smithsonian arrive quelques années plus tard, c'est une victoire supplémentaire pour Saint-Laurent. Ça nous a propulsés sur le plan tant social qu’économique et culturel, insiste celui qui a aussi été directeur général du Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba (CDEM). 

C’est Raoul McKay, un professeur d’université travaillant avec l’Institut Smithsonian et ses musées, qui contacte Louis Allain. Le célèbre musée américain est à la recherche de communautés pour une grande exposition au sujet des peuples autochtones.

Jacinte Lambert et Louis Allain qui discutent.Louis Allain siégeait bénévolement à la présidence de la Corporation de développement économique de Saint-Laurent lorsqu’il a été contacté pour la participation de Saint-Laurent à l’exposition du Smithsonian.  Photo : Radio-Canada / Lindsay Aïda Gueï

Louis Allain réussit à convaincre le professeur Raoul McKay de la pertinence de Saint-Laurent pour l’exposition. Il se souvient de Jacinte Lambert dès les débuts de cette aventure historique. La coiffeuse ayant été recrutée au sein de l’équipe de curation par Émile Lavallée, un autre bénévole. 

C'est avec beaucoup d'ouverture et d'entrain que [Jacinte] a mobilisé les forces vives de la communauté pour un projet qui semblait grandiose à l'époque, indique l’énergique directeur d’école à la retraite. Jacinte s’est démarquée par son leadership naturel au sein de la communauté, qui persiste, selon lui, encore en 2025.

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