Language

         

 Publicité par Adpathway

Pour mieux protéger les F-35, Martin Pfister veut renforcer les mesures anti-espions sur les bases aériennes

5 day_ago 21

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

Publié le 06 juillet 2025 à 08:37. / Modifié le 06 juillet 2025 à 11:42. 4 min. de lecture

Le ministre de la Défense, Martin Pfister, veut mieux protéger les bases aériennes militaires suisses contre les actions d’espionnage. L’une des raisons invoquées est liée aux exigences des États-Unis dans le cadre de l’acquisition des avions de chasse F-35. «Les exigences en matière de protection de ce matériel militaire sensible sont plus élevées que ce que nous avions initialement pensé», déclare-t-il Pfister dans un entretien publié samedi soir en avant-première par la NZZ am Sonntag. Comme deuxième raison justifiant ces mesures de protection supplémentaires, il mentionne la situation sécuritaire actuelle.

Le département de la Défense prévoit un ensemble de mesures, précise Martin Pfister. «Cela inclut notamment une zone d’interdiction de vol pour les drones, davantage de camouflage et de pare-vues. Peut-être aussi un élargissement de la zone interdite autour des bases aériennes.» Il estime les surcoûts liés à ces mesures, ainsi que ceux dus à la hausse des prix dans le secteur de la construction, à 60 millions de francs suisses.

Lire aussi: La délégation des finances du parlement exige à son tour la transparence sur les F-35

Selon le Service de renseignement de la Confédération (SRC), la plus grande menace d’espionnage provient de la Russie et de la Chine. Ces deux pays entretiennent une présence importante en Suisse dans le domaine du renseignement. Ils s’intéressent aux autorités fédérales, aux entreprises, aux organisations internationales et aux instituts de recherche, comme l’a indiqué le SRC il y a quelques jours. Le service de renseignement de la Confédération met l’accent sur la défense contre cette menace, déclare Martin Pfister, ajoutant «mais ses ressources sont limitées».

Eventuel impact sur le personnel

Dans l’entretien, le Conseiller fédéral du Centre s’exprime également sur les problèmes liés aux acquisitions et autres projets au sein de son département. Il déclare qu’il fait examiner les 17 «top projets»: «Il se peut que la question des conséquences en matière de personnel se pose à cette occasion». Parmi les «top-projets», se trouve par exemple l’acquisition de 36 avions de combat américains de type F-35. La semaine dernière, il était ressorti que la Suisse et les Etats-Unis avaient des avis divergents sur le prix. La Suisse part d’un prix fixe de six milliards de francs. Les Etats-Unis réclament de 650 millions à 1,3 milliard de dollars supplémentaires, comme l’a indiqué le DDPS.

«Je ne sais pas comment ce malentendu est survenu du côté américain», dit le chef du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) dans l’interview. Il se dit prêt à se rendre aux Etats-Unis pour clarifier la situation. Mais les Etats-Unis ont actuellement d’autres priorités, selon lui.

Interrogé à propos d’éventuelles alternatives par la NZZ am Sonntag, Martin Pfister déclare: «Le Conseil fédéral maintient sa décision en faveur du F-35.» Cet avion de combat est technologiquement supérieur aux autres, selon le ministre de la Défense. «De plus, nous sommes tenus de respecter le contrat conclu avec les Américains» ajoute-t-il.

Lire aussi: Enquête en vue sur les F-35A: «Les dépassements de coûts pourraient être de 3 ou 4 milliards», selon Pierre-Alain Fridez

Des missiles Patriot plus chers aussi

Des propos confirmés par le conseiller fédéral dans Le Matin Dimanche: «même avec un surcoût, le F-35 reste moins cher que ses concurrents». Le centriste zougois rappelle également dans les colonnes du journal romand que de nombreux pays européens disposent du même type d’avions de combat et qu'«il est important pour la défense de notre espace aérien que la Suisse soit intégrée dans ce système».

Indépendamment des avions de combat F-35, les missiles Patriot coûteront plus cher, précise encore le ministre de la Défense dans la NZZ am Sonntag. En raison de la hausse de la TVA et des fluctuations monétaires, Martin Pfister s’attend à des coûts supplémentaires de 27 millions de francs. «Les prix dans le domaine de l’armement explosent en ce moment parce que la demande est forte» analyse-t-il. L’expérience montre toutefois que les Etats-Unis sont un partenaire fiable en matière d’armement.

Les Etats-Unis prévoient une nouvelle configuration du système de défense aérienne Patriot. Selon le DDPS, cela pourrait avoir pour conséquence que la Suisse, en tant qu’utilisatrice du système existant, doive également payer le développement ultérieur. L’impact concret de ces derniers développements est actuellement à l’étude, a-t-on appris fin juin.

Lire aussi: Au Centre, un président élu par acclamation et un éléphant dans la pièce: le F-35

Stopper l’achat de drones israéliens serait «la pire des options», selon le chef d’Armasuisse

Stopper le projet d’acquisition de drones de reconnaissance de fabrication israélienne pour l’armée est la «pire des options», estime le chef de l’armement Urs Loher. Il entrevoit deux autres possibilités. Ces deux autres variantes sont la poursuite du projet comme jusqu’à présent et le renoncement aux fonctionnalités souhaitées par la Suisse, a déclaré le chef de l’Office fédéral de l’armement (Armasuisse) dans l’émission Samstagsrundschau de la radio SRF. Vendredi, on apprenait que l’abandon du projet était aussi une option.

Une analyse coûts et bénéfices est en cours afin d’évaluer plus précisément les variantes. Dans le cas d’un abandon du projet d’achat, il faudrait notamment déterminer si une partie des paiements déjà effectués pourrait être remboursée ou si le fournisseur ferait valoir des coûts supplémentaires en raison de ses investissements.

Exigences non remplies

L’acquisition de six drones de l’entreprise israélienne Elbit coûte 298 millions de francs, selon la Confédération. L’achat du système de reconnaissance par drone ADS-15 pour 250 millions avait été décidé par le Parlement en 2015. L’achèvement du projet était prévu pour 2019, mais il a ensuite été repoussé à 2026. Cinq drones sont certes arrivés entre-temps en Suisse, mais ils ne remplissent toujours pas les exigences que la Suisse impose à ces engins volants dépourvus de pilote.

Interrogé sur les drones israéliens dans l’émission Forum de la RTS, le conseiller national Pierre-Alain Fridez (PS/JU), membre de la commission de sécurité, a parlé d’un «mauvais choix.» Et d’ajouter: «Il y a une fascination d’armasuissse tant pour Israël que pour les Etats-Unis (allusion aux F-35), et ce sont vraiment des choix très douteux.» Dans la même émission, la conseillère aux Etats Johanna Gapany (FR/PLR) a estimé que la solution aux problèmes serait de «renforcer notre industrie d’armement, afin d’être plus indépendant», notamment au vu des risques actuels.

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway