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La question était en suspens depuis plusieurs jours : le ticket modérateur pour les médicaments va-t-il augmenter ? La réponse est oui. Le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit), a fait cette annonce ce mercredi après-midi au cours d'une réunion qu'il a lui-même convoquée avec les représentants des mutualités. Une réunion au cours de laquelle il a aussi affirmé que cette augmentation faisait déjà l'objet d'un accord au kern (conseil des ministres restreint).
Cette augmentation de prix devrait avoir un impact concret pour les patients. D'après Solidaris, les médicaments de type statine (utilisés pour réduire le taux de cholestérol) et IPP (utilisés pour réduire la production d'acide dans l'estomac) devraient voir leur prix parfois fameusement grimper en pharmacie. "Le coût à la charge du patient pour une boîte de Pantomed (un anti-acide utilisé notamment pour traiter les troubles gastro-intestinaux, NdlR), va passer de quatre à quinze euros.", explique Brieuc Wathelet, coordinateur politique chez Solidaris. Pour les médicaments de type statine, l'augmentation est encore plus importante. Le montant que le patient doit débourser passerait de six à vingt euros.
"La moitié de la population belge consomme au moins un de ces deux types de médicaments", ajoute Brieuc Wathelet. D'après les chiffres de Solidaris, un million de personnes prennent les deux. "Pour ces patients, cela représente 130 euros de plus par an", précise Brieuc Wathelet. Une augmentation du ticket modérateur qui passera par une diminution du remboursement de ces médicaments. Pour les statines et les IPP, cela représenterait une économie de 87,2 millions d'euros par an dans le budget des soins de santé.
Après la grève, le ministre Vandenbroucke donne des gages aux médecinsLa crainte d'un renoncement aux soins
La mesure inquiète au plus au point la mutualité socialiste. "Cela va toucher tout le monde, y compris les patients BIM (bénéficiaires d'intervention majorée, NdlR)", déplore Brieuc Wathelet. Les patients BIM bénéficient d'un mécanisme – le maximum à facturer – qui plafonne leurs dépenses personnelles en soins durant une année. Mais pour Solidaris, cela ne permettra pas de les protéger de cette hausse des prix. "Aujourd'hui, parmi nos affiliés, un bénéficiaire d'intervention majorée sur quatre n'atteint pas ce maximum à facturer. Cela veut dire que 75 % des BIM ne seront pas protégés", explique Brieuc Wathelet. Ce dernier craint de voir augmenter le nombre de patients qui renoncent à des soins. D'après les derniers chiffres de Solidaris datant de 2024, 15 % des patients évitent de se soigner pour des raisons financières.
Réaliser des économies et éviter les mauvais usages
L'objectif affiché par Frank Vandenbroucke est de réaliser des économies, mais aussi de réduire la surconsommation de médicaments. Interrogé mardi en commission de la Santé à la Chambre, le ministre de la Santé a évoqué une "proposition équilibrée". "Le gouvernement proposera de fixer le budget des médicaments à 17,3 % du budget des soins de santé. Cela garantit que le budget des médicaments n'augmente pas plus vite que la norme de croissance." Si rien n'est fait, a avancé le socialiste flamand, les dépenses pour les médicaments pourraient augmenter de 7 à 8 % par an.
Avec la réforme Vandenbroucke, "on est loin de la médecine d'État" que certains dénoncentLa mesure vise aussi à responsabiliser les patients. "Nous voulons sensibiliser davantage les patients, tout en maintenant l'accessibilité des statines. Dans la proposition que nous soumettons, un traitement d'un mois coûterait entre 3 et 6 euros à l'avenir. Ce montant n'est pas insurmontable, mais il montre aux citoyens que des médicaments bon marché ont aussi un coût", détaille le ministre de la santé. Ce dernier dit vouloir viser "les tickets modérateurs les plus bas" en introduisant un "prix minimum par boîte". Mais pour Solidaris, cela ne passe pas. "On ne responsabilise pas en multipliant par quatre le prix d'un médicament", explique Brieuc Wathelet. Selon lui, c'est à l'industrie pharmaceutique de mettre la main au portefeuille. D'après les explications du ministre de la santé, "trois cinquièmes de l'effort seront réalisés par l'industrie, un cinquième par le patient et un cinquième par les médecins". Une proposition du gouvernement, qui doit encore être validée. L'élaboration du budget de l'Inami, attendu pour octobre, pourrait aussi faire évoluer la répartition de cet effort.
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