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Jacovides Dominique / Pool / Abaca
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La ministre de la Culture, adepte du coup d’éclat permanent sans bilan tangible, a toujours mis sa puissance démagogique et sa surface médiatique au service des plans d’un « chef de meute » Nicolas Sarkozy d’abord, Emmanuel Macron ensuite. Elle s’attaque aujourd’hui à la réforme de l’audiovisuel public.
C ’était en 2016. Rachida Dati nous avait proposé d’aller visiter, en compagnie de son ami Christian Jacob, le quartier de la prison de Fresnes où les détenus islamistes radicalisés étaient enfermés. Quarante-cinq minutes après l’heure du rendez-vous, la star de la Sarkozie déclinante était finalement arrivée dans la cour de « sa » mairie du VIIe arrondissement. Du coffre de la berline, le chauffeur de madame avait alors sorti une demi-douzaine de sacs marqués de la griffe de grandes boutiques parisiennes. Sur le chemin du retour, « Rachida » prenait à témoin son collaborateur : « T’as vu comment je l’ai mouché le grand barbu, là ? » Le jeune plumitif « embarqué » avec l’ancienne garde des Sceaux était censé croire son récit sur parole : étourdie, Rachida Dati avait omis de lui préciser qu’il ne pourrait l’accompagner que jusqu’à la porte de la prison.
Le frisson de l’insolence
Tout au culot : la marque de fabrique d’une personnalité politique – un « animal » – pour qui la mise en scène l’a souvent emporté sur le contenu. La « fille de M’Barek et de Fatim-Zohra » (c’est le surtitre de son autobiographie, Ministre de la Justice) aura su capitaliser sur la sympathie instinctive de l’opinion pour son parcours, dans une France se rêvant en paradis méritocratique. Faire fructifier l’idée, si séduisante au pays de Gavroche, qu’une fille du peuple, partie de rien, n’avait rien à perdre et peur de personne. « Mon grand bonheur, c’est que mon père ait vu ça. En une génération, je suis devenue garde des Sceaux », confiait la ministre de la Culture à Karine Le Marchand dans l’émission de politique people « Une ambition intime ».