Language

         

 Publicité par Adpathway

Polémique. Le boxeur Bilel Latrèche accusé : « Je ne peux pas accepter ça »

1 month_ago 16

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

En route pour disputer un titre mondial à Benghazi (Lybie), le boxeur dolois est pris dans une tornade médiatique et judiciaire qui abîme son image publique. Il s’explique.

Les fans se sont empressés de venir célébrer la victoire de Bilel Latrèche à côté du champion, directement sur le ring après sa victoire face à Enriqué Diaz, le 31 octobre 2023 à Dole.

Bilel Latrèche tentera d’être champion du Monde le 1er août 2025 puis sera jugé à Dijon une semaine plus tard. ©Valentin Machard

Par Julien Berrier Publié le 28 mai 2025 à 14h00

Le vendredi 1er août 2025, le boxeur Bilel Latrèche sera à Benghazi (Libye) pour affronter Saad Fathi, champion du monde WBA Gold Mi-lourd. Un rêve pour le Dolois mais qui se réalise alors que le boxeur est en pleine tourmente personnelle.

Le 8 août, il sera en effet jugé devant le tribunal correctionnel de Dijon pour des accusations de violences conjugales portées par son ex-femme.

Déjà abîmée par ces accusations, l’image du boxeur et militant associatif est aussi érodée par un article d’un média dijonnais mettant en cause la gestion de ses associations. Sport, affaires, rumeurs… Le boxeur dolois fait le point.

Voix du Jura : Bilel Latrèche, vous serez le 1er août le challenger de Saad Fathi pour le titre de champion du Monde WBA Gold, comment s’est négocié ce combat que vous espérez depuis longtemps ?

Bilel Latrèche : Comme je suis dans le Top 15 de la World boxing organisation (WBO), je figure parmi les possibles challengers. Saad Fathi a remporté la ceinture en décembre dernier et, fin février, j’ai été contacté pour rencontrer à Paris son organisation pour négocier un combat à Benghazi, où vit Saad Fathi. C’est là-bas qu’il a remporté le titre dans un stade de 50 000 spectateurs, on sera dans les mêmes conditions. C’est un évènement soutenu par les pouvoirs publics car l’enjeu c’est d’améliorer l’image internationale de la Libye. D’ailleurs, en décembre dernier, ils avaient organisé une grosse soirée avec notamment Mike Tyson comme invité.

Vidéos : en ce moment sur Actu

VdJ : Quel genre de boxeur est Saad Fathi ?

B. L : Pour être clair, je ne serai pas favori. C’est un boxeur plus jeune, qui possède une grosse expérience en boxe olympique et qui est monté très vite dans le classement depuis qu’il est passé professionnel. C’est un boxeur intelligent, un technicien très vif. On a un peu les mêmes qualités. Je m’attends à un combat dans lequel il se donnera à 100 %. Je pars en outsider mais ça me plaît.

VdJ : Comment se passe la préparation ?

B. L : J’ai dû gérer beaucoup de petites blessures au genou, au cou… Au final, je suis assez content mais je reste pro. C’est une chance que j’attends depuis très longtemps alors je reste vigilant. Par exemple, j’ai augmenté la fréquence des soins que j’ai l’habitude de recevoir.

VDJ : Vous aurez 39 ans en octobre, que se passera-t-il pour vous après le combat ?

B. L : Si je perds, j’organiserai en fin d’année un gala dans la région pour faire mon jubilé. Si je gagne, ce sera un combat pour la défense du titre que j’espère pouvoir organiser également dans la région.

VdJ : Quel est l’enjeu pour vous ? Une victoire changerait votre vie ?

B. L : Il peut y avoir des opportunités de combats à l’étranger, par exemple, mais ce serait surtout l’aboutissement d’un parcours, d’un travail mené depuis plusieurs années. Et puis il y aurait une fierté particulière à décrocher le titre mondial, à monter la dernière marche à un moment de ma carrière où tout le monde pense qu’elle est trop haute.

VdJ : Une semaine après ce combat vous serez devant le tribunal pour répondre des accusations de violences conjugales portées par votre ex-femme. Quel est l’impact de cette procédure sur votre préparation ?

B. L : Comme je l’ai dit, le combat le plus important pour moi se déroulera devant le tribunal. Dire que cela n’entache pas ma préparation serait faux, ce n’est pas évident d’affronter cette situation à ce moment-là de ma carrière. J’essaie de faire abstraction de tout cela mais je prends beaucoup de pression en attendant le jugement. J’ai reçu des injures et même des menaces de mort réitérées. J’en suis à mon quatrième ou cinquième dépôt de plainte. Ces menaces ne me mettent pas à l’aise et, franchement, je ne comprends pas l’acharnement de mon ex-femme et de son entourage.

VdJ : Vous accusez en effet votre ex-femme d’avoir transmis des documents privés au média Dijon actualités…

B. L : Oui, j’ai déposé une plainte à laquelle le média concerné est assimilé. L’article diffusé par ce média contient beaucoup de choses erronées. Certains éléments sont sortis de leur contexte, d’autres sont tout simplement faux.

VdJ : Vous contestez l’ensemble de l’article ?

B. L : Il y a des infos dans cet article qui sont vraies. Mais il y a des choses fausses, pas justes, qu’on met en avant sous couvert d’information et qui sont des interprétations inspirées par mon ex-femme. Je ne peux pas accepter cela.

VdJ : L’article laisse entendre que vous détournez de l’argent de vos associations à votre profit personnel…

B. L : Je tiens à clarifier la situation. D’abord, je n’ai jamais reçu de financement public pour le fonctionnement de mes associations. Lorsque je reçois des financements publics, c’est en lien avec l’organisation d’un évènement précis. J’ajoute que chacune de mes casquettes de responsable d’association et toutes mes activités sont connues de l’administration fiscale. J’ai diffusé un communiqué sur mes réseaux sociaux pour l’expliquer car ces sous-entendus mettent en danger l’activité de mes associations et ma vie professionnelle.

Un boxeur très politique... et très social

Franco-algérien qui a grandi aux Mesnils-Pasteur, Bilel Latrèche a gravé dans la tête quelques rappels à l'humilité venus de son père, chauffeur routier de profession. "J'avais 15 ans, à l'époque je venais de gagner un de mes premiers titres. J'étais l'un des premiers Jurassiens à atteindre ce niveau ; tout le monde me félicitait. On regardait un documentaire sur Zidane et mon père m'a dit alors : J'ai plus de respect pour le gars qui se lève tous les matins pour ramasser ses poubelles pour nourrir sa famille. La réussite sportive, ce n'est pas cela qui fait un homme."

Ces leçons, Bilel essaie aujourd'hui de les appliquer en ne se limitant pas à son métier de boxeur. Comme d'autres sportifs de haut niveau, il est fonctionnaire territorial. Lui travaille dans l'intervention sociale où il est en soutien de jeunes en rupture. Figure connue des Mesnils-Pasteur, il intervient auprès des jeunes en réinsertion qu'il n'hésite pas à venir tirer de leur lit tôt le matin. Il s'est impliqué dans la lutte contre le radicalisme religieux, par exemple, et joue plus largement un rôle d'intermédiaire bien utile. "Quand les gens ont un souci, ils m'appellent souvent d'abord. Ils ne savent pas toujours comment faire pour régler tel ou tel problème avec la mairie alors je les aide." 
Wambst, Sermier et les autres
Depuis ses premiers succès, Bilel Latrèche est courtisé par les différents réseaux politiques locaux. Il faut dire qu'alors où chacun cherche à séduire les milieux populaires, Bilel Latrèche a un profil idéal d'élu local : binational, issu du quartier et d'une famille modeste, il prône la réussite par le travail et l'engagement.
Le sportif professionnel de haut niveau, encore plus dans un sport individuel, a une certaine légitimité par rapport à son public et au milieu populaire d'où il vient. La trajectoire que j'ai jusqu'à présent elle restera et le politique, quel qu'il soit, cela l'intéresse
Bilel Latrèche, boxeur professionnel
Le boxeur a déjà reçu des propositions et ne fait d'ailleurs pas mystère de sa proximité avec certains élus locaux. "J'ai soutenu la campagne de Jean-Claude Wambst en 2008. On a battu M. Barbier mais j'ai depuis une aversion pour M. Wambst dont je ne me cache pas. C'est ce que je considère comme la gauche caviar. Il n'a rien fait du tout lors de son mandat et il a menti à tout le monde." Bilel Latrèche revendique désormais son amitié avec Jean-Marie Sermier : "Je suis très proche de Jean-Marie Sermier comme je suis très proche d'autres. En fait, je vais te dire une chose : j'ai refusé pour l'instant tous les mandats qu'on m'a proposés dans plein de collectivités. Et autant de la part de gens de gauche que de droite ou du centre."
Bilel Latrèche n'évacue pas complètement l'idée de se lancer un jour dans une bataille électorale ; mais il cultive sa liberté : "Je n'ai pas pu soutenir Fillon. Cet homme était insultant pour moi et les gens comme moi. Je l'ai dit à Jean-Marie." Même le RN pourrait (presque) trouver grâce à ses yeux.
J'ai un ami élu au RN et je n'ai aucun problème pour m'asseoir avec lui car il n'a dit rien jusqu'à présent de contraire à mes valeurs. On m'a élevé dans la tolérance et je considère qu'elle doit s'appliquer également aux gens qui ne pensent pas comme moi
Bilel Latrèche

VdJ : Justement, comment on réagit vos partenaires ?

B. L : La plupart attendent le jugement du 8 août pour se faire un avis. Ceci dit, j’ai eu des évènements annulés du fait des soupçons de violences conjugales. Je peux comprendre.

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway