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Alors que les coffres du Fonds de fiducie pour l’environnement du N.-B. (FFE) continuent de se vider, Fredericton n’a toujours pas trouvé de nouvelle source de revenus pour ce programme qui permet de financer des initiatives communautaires vertes.
Depuis que le gouvernement de Blaine Higgs a apporté des changements à la Loi sur l’assainissement de l'environnement, le FFE n'a plus de source de financement.
Avant la réforme de la loi, la moitié des consignes sur les bouteilles était remboursée aux consommateurs alors que l’autre était versée au FFE.
Ce système de financement, mis en place il y a plus de 30 ans, permettait d’offrir une aide financière à des projets qui visent à protéger, à préserver et à améliorer le milieu naturel de la province.
Cette année, les surplus accumulés continuent d’appuyer des projets prioritaires pendant que des sources de financement alternatives continuent d’être évaluées, a indiqué une porte-parole du ministre de l’Environnement dans un courriel.
Il est trop tôt pour dire ce à quoi ressemblera le fonds à l’avenir, écrit Vicky Lutes.

La consigne sur les contenants de boissons, comme les canettes, permettait autrefois de financer le Fonds de fiducie pour l'environnement. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Vincent Bonnay
Avec la réforme des progressistes-conservateurs, la portion de la consigne versée au FFE est désormais versée à un programme de recyclage géré par l’industrie des boissons.
En 2023, le ministre de l’Environnement, Gary Crossman, avait indiqué que de nouvelles sources de revenus pour le FFE étaient à l'étude, mais rien n’a été mis en place avant la défaite du gouvernement Higgs par l’équipe libérale de Susan Holt.
L’année suivante, le porte-parole de l’opposition en matière d’environnement, Gilles LePage, avait critiqué M. Crossman pour avoir laissé le FFE sans source de financement.
Je pensais que le plan allait être disponible cette année parce que nous l’attendons depuis un an, avait-il déploré lors d’un comité législatif.
C’est inquiétant pour des organismes qui font un excellent travail grâce à ce fonds, donc je suis très déçu, avait-il ajouté.

Le ministre de l'Environnement, Gilles LePage, avait critiqué le gouvernement Higgs pour avoir supprimé le financement au Fonds de fiducie pour l'environnement alors qu'il était porte-parole de l'opposition en matière d'environnement. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Michel Corriveau
Gilles LePage est aujourd’hui ministre de l’Environnement, mais son ministère n’a toujours pas annoncé comment le fonds sera financé à l’avenir.
M. LePage n’a pas souhaité accorder d’interview à ce sujet.
Des organismes inquiets
Le FFE a accumulé au cours des 30 dernières années un excédent de près de 41 millions de dollars et il utilise cet argent pour assurer son fonctionnement.
Environ la moitié de ce montant a déjà été dépensé et la somme restante est dépensée à un rythme de plus de 20 000 dollars par jour.
En avril, la province a annoncé que le fonds allait appuyer 196 projets communautaires cette année grâce à des investissements de 9,7 millions de dollars.
Environ 40 % des demandes effectuées au FFE par des groupes communautaires ont été refusées. D’autres organismes ont reçu un montant inférieur à ce qu’ils avaient demandé.
Il y a 10 ans, le FFE refusait 20 % des demandes qui lui étaient soumis.

Beverly Gingras est directrice exécutive du Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick. (Photo d'archives)
Photo : Gracieuseté du Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick
Cette année, le Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick a obtenu du financement pour deux des trois projets qu’il a soumis au FFE.
Selon la directrice générale de l’organisme, Beverly Gingras, le ministère de l’Environnement a refusé de financer l’un des projets en raison d’un manque de fonds.
D’après Mme Gingras, le financement à long terme du FFE, qui a permis de financer plus de 5000 projets partout au Nouveau-Brunswick, est source d’inquiétudes pour de nombreuses personnes travaillant en environnement.
Les groupes comme le mien et d’autres organismes sans but lucratif sont très très inquiets, dit-elle.
La coordonnatrice des activités de sensibilisation du Centre des sciences de la mer Huntsman, Nicole Waaler, espère qu’une nouvelle source de financement sera rapidement trouvée pour le FFE.

Megan Mitton, députée verte de Memramcook-Tantramar. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Michel Corriveau
Son organisme, qui a reçu un financement de 50 000 dollars cette année, gère un programme de réduction des débris marins qui avait été présenté comme une histoire à succès, il y a trois ans, par le FFE.
Que ce soit pour le changement du climat, les débris marins ou des bassins versants, il y a toutes sortes de choses intéressantes sur lesquelles les personnes travaillent grâce au FFE donc j’espère qu’il pourra continuer, dit Mme Waaler.
Au fil des années, le FFE a vu son financement réduit à de nombreuses reprises. Ajusté pour l’inflation, son budget alloué pour financer des projets communautaires est 66 % moins important qu’il ne l’était il y a 30 ans.
La députée verte Megan Mitton demande au gouvernement Holt d’agir rapidement pour garantir l'avenir du FFE sans qu'il ait à épuiser d'abord toutes ses économies.
Je ferais écho à ce qu’avait le ministre LePage lorsqu'il était porte-parole pour l'environnement, dit-elle. Je suis surpris et déçu qu'aucun plan n'ait été mis en place.
D’après les informations de Bob Jones, de CBC