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Artur Widak/NurPhoto
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À Gdansk, cité portuaire qui vit éclater la Seconde Guerre mondiale, puis naître le syndicat Solidarnosc, en 1980, historiens libéraux et nationalistes s’opposent sur leur vision de l’identité nationale. Un sujet majeur dans cette présidentielle sous tension.
Le bâtiment de brique et de verre se dresse au centre de la cité de Gdansk, bordant la mer Baltique. En ce mardi ensoleillé d’avril, une foule de familles et de scolaires, mêlés à des touristes, se presse pour visiter le musée de la Seconde Guerre mondiale – un panorama du conflit, illustré par une scénographie sur 5 000 m2 . En face, quelques manifestants protestent contre les changements apportés au musée par sa nouvelle direction. Il faut dire que l’interprétation du passé national est l’un des enjeux de la présidentielle polonaise.
L’actuel directeur du musée, l’historien Rafal Wnuk, 57 ans, nommé en 2024 par le gouvernement libéral de Donald Tusk, arpente l’exposition avec satisfaction. Membre de l’équipe fondatrice du musée de 2008 à 2017, il avait en effet été limogé avec ses collègues, au lendemain de son inauguration, par le parti nationaliste et conservateur Droit et justice (PiS) de Jaroslaw Kaczynski, revenu au pouvoir fin 2015. Et aussitôt remplacé par une nouvelle équipe, dirigée par l’historien nationaliste Karol Nawrocki. Lequel, depuis promu à la tête de l’Institut de la mémoire nationale, est arrivé, avec le soutien du PiS, au second tour de la présidentielle. Preuve de l’importance stratégique de la politique mémorielle.