Depuis mars 2024, l’activité s’est arrêtée au marché au cadran de Ploërmel (Morbihan). Une baisse constante du nombre d’animaux apportés avait poussé le groupe coopératif breton Eureden à mettre un terme aux ventes aux enchères de veaux et de gros bovins qui y étaient organisées deux fois par semaine depuis plus de 40 ans.

Pour justifier cette décision, le directeur du groupement bovins viande de chez Eureden expliquait alors : « Depuis les années 70, le marché a perdu de l’activité. Les charges augmentent, mais le volume des ventes diminue. » L’évolution du modèle agricole est l’une des raisons qui explique cette baisse.

Quel avenir pour le site du marché au cadran ?

Suite à la fermeture du marché au cadran, la question de l’avenir du site située rue Gilles Roberval dans le parc d’activités du Bois Vert se pose.

En février 2025, la mairie de Ploërmel a reçu « les déclarations d’intention d’aliéner notifiant la vente du bien d’une superficie de 23 000 m² en vue de la cession », a indiqué Yves Chasles, vice-président de Ploërmel communauté en charge de l’économie, à l’occasion du conseil communautaire du 22 mai 2025.

En effet, un acquéreur s’est montré intéressé pour faire l’acquisition du site identifié comme vacant et à fort potentiel en raison notamment de son emplacement au sein du parc d’activités pour un montant de « 1 910 000 € hors taxes », informe le vice-président.

Sollicitée par la collectivité dans le cadre de la procédure de préemption, la direction de l’immobilier de l’État a estimé que la valeur vénale du bien est de « 812 000 € hors taxes », précise l’élu.

Pourquoi Ploërmel communauté exerce son droit de préemption ?

Pour le président de Ploërmel communauté Patrick Le Diffon, l’acquéreur intéressé par cet espace « situé en plein milieu du parc d’activités » voulait « casser les codes ».

Pour justifier ce choix d’exercer un droit de préemption, le maire de Ploërmel explique : « En achetant à ce prix-là, cela veut dire que le prix de revente du m² est à plus de 100 €. » Bien loin des « 30 à 50 € proposés un peu partout. »

Tout en étant conscient que cet exercice du droit de préemption peut ne pas aboutir, Patrick Le Diffon estime qu’il n’est pas possible de « laisser faire cette vente sans rien dire. » Selon le président de Ploërmel communauté, l’acquéreur souhaite « faire de la réserve foncière » et n’a « aucun projet » pour redonner vie à l’espace.

Interrogé par le maire de Loyat Didier Bourne, Patrick Le Diffon assure que la communauté de communes a des projets pour ce site : « On a plein de projets et de demandeurs. On connaît la rareté des terrains, il faut absolument faire des lotissements économiques. »

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.