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Planchers et fenêtres brisées, une locataire d’un logement public s’impatiente

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Une locataire néo-brunswickoise est aux premières loges du manque d'entretien des logements publics. Après des demandes répétées, les réparations dans son logement de Moncton tardent à se réaliser.

Rachelle Michaud n’est pas la seule à attendre que des réparations soient faites dans son logement public. Un rapport du vérificateur général du Nouveau-Brunswick pointe du doigt les délais d’entretien et d’inspection de ces logements pour personnes à faibles revenus.

Une femme sourit à la caméra, à l'entrée de son logement, tenant la poignée de sa porte.

Rachelle Michaud habite dans son logement public depuis plus de 10 ans.

Photo : Radio-Canada / Babatundé Lawani

Elle habite dans son logement depuis plus de 10 ans. Récemment, sa toilette a été réparée. Mais pour les autres travaux, elle patiente toujours.

Ça fait au-dessus de trois ans que je demande pour avoir des screens [moustiquaires], ils disent qu'ils viennent, mais ils viennent pas, explique-t-elle, en ajoutant que plusieurs des voisins sont dans une situation bien pire qu’elle.

Dans ma cuisine, le plancher, vraiment faudrait qu’il soit refait et même en avant des portes, le prélart casse. Ils viennent pas l’arranger.

Une entrée d'un logement, une porte d'un garde-robe brisé.

Plusieurs réparations tardent à se réaliser dans le logement public de Rachelle Michaud à Moncton, malgré plusieurs demandes.

Photo : Radio-Canada / Babatundé Lawani

Rachelle Michaud dit avoir l’impression que les réparations se font plutôt lorsque les locataires quittent le logement.

Elle, qui attend une opération de la hanche depuis un an, aimerait bien déménager dans un autre logement public, mieux adapté à ses besoins. Son logement de trois chambres est construit sur quatre étages, avec plusieurs escaliers, ce qui complique ses déplacements.

Ils peuvent pas me la donner [l’opération] avant que je sorte d’ici, car il y a trop d’escaliers.

La locataire n'a pas d'autre choix que de prendre son mal en patience, ne pouvant pas se permettre de payer le loyer d'un propriétaire privé.

Un problème qui date

Le manque de logements publics dans la province est le résultat de plusieurs années d’austérité budgétaire, dit Matthew Hayes, porte-parole de la Coalition pour les droits des locataires du Nouveau-Brunswick.

Au pays, depuis 40 ans, on a délaissé le secteur du logement social.

Le porte-parole de la Coalition pour les droits des locataires du Nouveau-Brunswick, Matthew Hayes, critique fortement la stratégie sur le logement du gouvernement provincial.

Matthew Hayes est le porte-parole de la Coalition pour les droits des locataires du Nouveau-Brunswick. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Il ajoute que plusieurs de ces locataires vivent dans des conditions de pauvreté intergénérationnelle. Le coût social, pour ne pas avoir investi dans ce secteur, est considérable de nos jours.

Matthew Hayes trouve inacceptable et surtout injuste le fait que ces locataires doivent attendre longtemps pour des réparations dans leur logement. Si une telle situation survient chez un propriétaire privé, les locataires peuvent faire respecter leurs droits et sont couverts par la Loi sur la location de locaux d'habitation, dit-il.

Pour les locataires dans le secteur social, ils n'ont pas ces droits-là et c’est une des raisons pourquoi les conditions se sont détériorées à ce point-ci.

Une affiche indiquant que la sonnette ne fonctionne pas, en anglais.

Rachelle Michaud a installé une affiche informant les visiteurs que la sonnette de la porte d'entrée ne fonctionne pas.

Photo : Radio-Canada / Babatundé Lawani

Il faudra du temps pour renverser la tendance. Ce secteur est une infrastructure essentielle de la société, dit Matthew Hayes, et tôt ou tard, le gouvernement devra s’y intéresser davantage.

C’est une structure qu’on a construite au Nouveau-Brunswick, où le logement, la situation des classes plus aisées a été priorisée et les personnes qui en paient le prix, c’est les personnes les plus pauvres dans notre société.

Trop peu d’employés pour l’entretien

Lors d’une entrevue à l’émission La matinale d’ICI Acadie, un porte-parole de la section locale 1190 du Syndicat canadien de la fonction publique, Vincent Ouellette, explique qu’il y a seulement 35 employés qui s’occupent de l’entretien des 4630 logements publics dans la province.

Il demande à la province d’embaucher plus de personnel et de mettre en place des incitatifs financiers comme des augmentations salariales.

Un  homme répond à des questions en mêlée de presse.

David Hickey, ministre responsable de la Société d’habitation du Nouveau-Brunswick. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

En mêlée de presse, le ministre responsable de la Société d’habitation du N.-B., David Hickey, soutient que le manque d’entretien de ces logements est un énorme problème et qu’il est le résultat des gouvernements précédents qui n’ont rien fait pour améliorer la situation.

Il affirme que l’objectif est d’augmenter le nombre d’employés chargé de l’entretien des logements publics. 

Ça fait partie de ce budget cette année et ça continuera pendant les prochains budgets. C’est notre intention d’assurer que ce nombre augmente plus vite que le nombre de logements qu’on crée, dit le ministre Hickey.

Avec des informations de Babatundé Lawani

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