NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
La version audio de cet article est générée par la synthèse vocale, une technologie basée sur l’intelligence artificielle.
Le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard fait bien peu de choses pour fournir une éducation de qualité aux élèves neurodivergents, handicapés, ou qui ont des problèmes de comportement.
Le 30 août 2024, le défenseur des enfants et de la jeunesse de l’Île-du-Prince-Édouard, Marvin Bernstein, avait formulé cinq recommandations à mettre en place au plus tôt pour que les élèves qui sont retirés de l’école obtiennent l’aide nécessaire.
Il avait donné à la province jusqu’à la fin de février 2025 pour agir.

Les élèves qui se trouvent sur le spectre de l'autisme et qui ont des besoins spéciaux sont retirés des classes pendant une partie de la journée dans la province. (Photo d'archives)
Photo : Getty Images/iStock/DONGSEON KIM
Or, dans un rapport le 26 juin dernier, Marvin Bernstein déclare que la province est excessivement lente à améliorer l’accès à l’éducation et les services à ces élèves.
La province ne semble pas être animée du sentiment d’urgence nécessaire, juge-t-il.
Dix mois après son intervention, deux des cinq recommandations du défenseur ont été mises en place partiellement, et les trois autres ne l’ont pas été du tout.
Élèves renvoyés à la maison, sans plan pour les instruire
Les parents et les élèves n’ont pas le luxe d’attendre des années pour voir leurs circonstances évoluer dans une direction positive, déclaré Marvin Bernstein.
À l’Île-du-Prince-Édouard, des élèves autistes ou avec divers besoins complexes sont exclus des classes, pour une partie de la journée ou de façon prolongée, à cause de problèmes de comportement ou d’apprentissage.
Ils sont renvoyés à la maison, mais d’autres options d’apprentissage ne sont pas toujours disponibles.
Nous sommes d’avis que de refuser [l’accès à l’éducation] à ces élèves — [ces] enfants — qui restent à la maison, dans l’incertitude, revient à les priver de leurs droits, déclare Marvin Bernstein.
Chaque enfant a un droit à l’éducation. Elle peut prendre une forme différente pour différents élèves, mais ils ne doivent pas être privés de ce droit, dit-il.
Ces jeunes expriment clairement leur désarroi. Quand on parle à ces élèves qui ne sont pas à l’école, un grand nombre d’entre eux disent qu’ils sont frustrés et qu’ils s’ennuient, qu’ils ne comprennent pas le raisonnement [derrière la décision], qu’ils se sentent stigmatisés, explique Marvin Bernstein.
Il y a aussi des répercussions pour leurs parents.
Dans plusieurs cas, les parents sont épuisés, prévient-il.
Ils ne sont pas outillés pour faire l’éducation de leur enfant à la maison. Certains ont même dû quitter leur emploi pour s’occuper d’un jeune à qui on a interdit d’aller en classe, affirme Marvin Bernstein.
Si les élèves n’ont pas accès à un programme éducatif alternatif, il faudra une meilleure structure et plus de soutien pour qu’ils bénéficient d’une éducation à la maison, martèle le défenseur.
L’article 9 de la Loi sur l’éducation de l’Île-du-Prince-Édouard donne l’autorité au ministre de l’Éducation d’établir et de fournir des programmes éducatifs alternatifs à ceux qui ne peuvent pas aller en classe. Cette disposition de la Loi est sous-utilisée, selon Marvin Bernstein.
Dans un courriel, le ministère de l’Éducation et de la Petite enfance de l’Île-du-Prince-Édouard affirme partager le souci du défenseur à l’égard du droit à l’éducation.
La province souligne qu’elle travaille à un plan d’action pour l’éducation inclusive, et que la première étape de son déploiement est prévue pour l’automne 2025.
Marvin Bernstein réplique que l’engagement que démontre la province avec ce plan d’action est positif, mais il rappelle que ce plan doit suivre les cinq recommandations faites l’an dernier par son bureau.
Les 5 recommandations du défenseur en août 2024 :
- La divulgation publique de meilleures données sur l’absentéisme scolaire.
- Des instructions claires et transparentes aux parents sur la façon de porter plainte ou de faire appel de la décision de retirer leur enfant de l’école pour des journées entières ou partielles.
- La réévaluation des pratiques de retrait des élèves, afin de garantir leur conformité aux exigences légales, en particulier dans les cas d’enfants neurodivergents ou handicapés qui ne sont pas en mesure de réguler leur comportement ou de comprendre les conséquences de leurs actions.
- Des directives et instructions sur l'existence et la disponibilité de programmes éducatifs alternatifs.
- L’élaboration et la divulgation publique de lignes directrices claires sur la mise en place de plans de réintégration scolaire pour les élèves qui ont été retirés de la classe et ne reçoivent aucun service éducatif en dehors de l'école.
D’après le reportage de Gwyneth Egan, de CBC