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Le premier ministre péruvien Gustavo Adrianzen a remis sa démission mardi, selon la télévision d'État, à la veille du vote d'une motion de censure contre lui au Parlement, dans un énième épisode de trouble politique pour le pays andin. Gustavo Adrianzen, en poste depuis mars 2024, a présenté sa «démission irrévocable» à la présidente Dina Boluarte ainsi qu'aux ministres, d'après les images diffusées depuis le siège du gouvernement. Son bureau avait pourtant démenti des rumeurs en ce sens un peu plus tôt.
Son départ intervient avant une nouvelle journée de manifestations contre l'impopulaire Boluarte, alors que les organisations criminelles sévissant dans le pays multiplient les campagnes d'extorsions. Des parlementaires de gauche comme de droite réclamaient l'éviction de ce proche allié de la présidente, face à l'absence de résultats de la politique gouvernementale contre la grande criminalité. Et ce, malgré le déploiement de l'armée en soutien de la police dans les rues.
La pire période d’instabilité politique
En plus du vote de défiance, Dina Boluarte était déjà créditée d'un taux de popularité historiquement bas, à 2%. La présidente, qui n'a pas de parti, gouverne grâce au soutien d'une coalition de droite détenant la majorité au Parlement. Quelques heures avant la démission de Gustavo Adrianzen, son troisième premier ministre en moins de trois ans, la dirigeante avait remplacé par surprise les ministres de l'Intérieur, de l'Économie, et des Transports.
Le Pérou traverse actuellement la pire période d'instabilité politique de son histoire moderne, avec six présidents en près de neuf ans. Dina Boluarte est arrivée au pouvoir début décembre 2022 après la destitution de Pedro Castillo, dans un contexte de manifestations violemment réprimées, avec au moins 50 morts.
Son mandat est parasité par plusieurs affaires, dont le «Rolexgate», portant sur des montres et bijoux qu'elle n'aurait pas déclarés. Elle a également gardé secrète une rhinoplastie subie en juillet 2023, alors que la loi l'obligeait à en informer le Parlement. La présidente cherche en outre à obtenir de la Chambre l'autorisation d'assister à la messe devant marquer dimanche le début officiel du pontificat du nouveau pape Léon XIV, qui possède la nationalité péruvienne.
La démission de Gustavo Adrianzen, qui était une demande forte de parlementaires, pourrait l'y aider. Bien que forcé, le départ de l'ex-premier ministre «ne signifie pas que l'accord entre le Parlement et Dina Boluarte a été rompu», avance auprès de l'AFP l'analyste Augusto Alvarez Rodrich.