On vous voit d’ici faire la moue : « Mais c’est quoi ce titre ? » Rassurez-vous, le sujet abordé est tout ce qu’il y a de plus sérieux même s’il n’est pas commun et difficile à résumer. Pour bien comprendre, on doit reprendre le fil de cette histoire depuis l’origine.

Rejouer de la musique avec l’orgue en terre

Retour en 1993. Cette année-là, dans le cadre d’un événement intitulé le Mai de l’enfance, la ville de Fougères (Ille-et-Vilaine)  et ses partenaires lancent la réalisation d’un instrumentarium en terre.

Sous la supervision de l’artiste Yvan Levasseur, un céramophone, des flûtes, des percussions et orgue sont ainsi créés.

Autant d’instruments qui ont été utilisés par les élèves du conservatoire pendant plusieurs années. Avant de tomber dans l’oubli.

J’ai été informée que l’orgue en terre avait été cassé et que les autres instruments étaient dans des cartons. Je me suis dit qu’il faillait faire quelque chose

Adjointe à adjointe à l’éducation et aux échanges internationaux sous Jacques Faucheux à l’époque, en 1993, elle est aujourd’hui cogérante d’Ecobatys, le pôle de l’écoconstruction du pays de Fougères. Un établissement spécialisé dans l’emploi de la terre.

Elle a donc sollicité Yvan Levasseur. L’artiste, épaulé par des stagiaires d’Ecobatys, était à pied d’œuvre toute la semaine pour réparer l’orgue et le remettre en marche.

Objectif : qu’il soit prêt pour l’apéritif musical organisé dans le cadre des portes ouvertes de la structure ce vendredi 16 mai à 19 h. « On ne peut pas laisser détruire une œuvre artistique », assène Marie Pierre Rouger qui veut saisir l’occasion pour « montrer que la terre peut être utilisée pour des œuvres d’art ».

Ocarinas

L’article de la Chronique républicaine, en 1993, consacré à la parade des 2000 enfants et leurs oiseaux flûtes dans Fougères (Ille-et-Vilaine). ©La Chronique républicaine

Et les oiseaux flûtes en terre, direz-vous ? Toujours dans le cadre de Mai de l’enfance, en 1993, 2 000 enfants avaient créé ces sortes d’ocarina.

Répartis en quatre groupes aux quatre coins de la ville, ils avaient rallié la place Aristide-Briand, pour y donner un petit concert, en jouant de cet instrument tout le long du trajet.

Marie-Pierre Rouger lance un appel à tous ces enfants devenus adultes : « Que celles et ceux qui ont gardé cet objet nous contactent à cette adresse : [email protected]. On aimerait faire appel à la mémoire de ce qui a eu lieu dans un passé récent ».

Vous avez tout saisi ? Si ce n’est pas clair, rendez-vous aux portes ouvertes d’Ecobatys, parc d’activités Saint-Eustache à Maen Roch, pour les rencontres écoconstruction et écorénovation, vendredi 16 mai de 14 h à 21 h 30,

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