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Le député LFI Paul Vannier vient de se faire connaître en jouant les Robespierre, de manière peu objective et assez caricaturale, contre le Premier ministre en personne, François Bayrou, accusé ni plus ni moins de complicité de violences sexuelles contre des élèves d’une école privée catholique, à Pau, où ses enfants sont par ailleurs passés. Il profite naturellement de cette commission pour faire le procès des écoles privées catholiques, coupables de préserver parfois un niveau d’excellence qui échappe de plus en plus aux saintes écoles publiques, gangrénées par le pédagogisme et l’immigration. Qui est donc ce vaillant komsomol, qui s’est appuyé sur la gifle donnée à une racaille musulmane de 12 ans qui lui faisait les poches, il y a 23 ans, pour en tirer comme conclusion que c’est bien la preuve que Bayrou est un homme qui défend la violence contre les enfants ?

Paul Vannier est âgé de 40 ans. Il a fait ses premières armes à l’ancienne OCI, parti de jeunesse de Mélenchon, mais aussi de Jospin et de Cambadélis, devenu POI. Son père était également un lambertiste (du nom de Pierre Lambert, créateur de l’OCI), par ailleurs syndicaliste de Force Ouvrière. Il fait partie des rares députés insoumis à avoir fini ses études, puisqu’il est agrégé de philosophie. À moins que comme Cambadélis et bien d’autres, il n’ait eu son diplôme grâce aux magouilles dans lesquelles excellent nombre de militants de gauche…

Il était enseignant, mais n’avait pas l’intention de passer sa vie à transmettre des connaissances à ses élèves. La seule chose qui l’intéressait, c’était de vivre de la politique, ce qui rapporte bien davantage, et évite de finir comme Samuel Paty. Il est donc, suite à des magouilles dont les états-majors de gauche ont le secret, été élu conseiller régional Île-de-France en 2021, puis élu député du Val-d’Oise. Bien qu’ayant promis, au nom du refus du cumul des mandats, de démissionner de son poste à la Région s’il était élu, il revient sur sa promesse, et vit donc généreusement avec deux mandats.

Ce qui se sait moins, c’est qu’il se rêvait, en 2018, député européen, et qu’il n’a pas apprécié du tout de ne pas en être. Au point d’éructer devant un groupe de disciples du patron des Insoumis : « Mélenchon est une ordure, il est fini ! ». Et comme dans ce milieu, tout se sait et se répète, la carrière du malheureux Vannier paraît être terminée, du moins chez les LFI. Il prépare d’ailleurs sa sortie du parti, convaincu qu’il est définitivement cramé. Et puis, un jour, miracle, deux ans plus tard, en 2020, on lui fait savoir que Mélenchon a besoin de lui pour renforcer son équipe à l’Assemblée nationale. Et bien sûr, Vannier, en bon apparatchik, accourt coudes au corps.

Et sa vraie carrière peut commencer. Deux ans plus tard, il est député, réélu en 2024, et devient commissaire politique au service de LFI, déguisé en rapporteur de commission parlementaire. Il est dans les délégations de LFI qui négocient les accords et les postes qui vont avec, et se montre impitoyable, souvent grossier et féroce, avec ses partenaires de gauche, qu’il prend plaisir, grâce à son rapport de forces, à humilier.

Belle réussite pour le seul député qui a réussi à se faire prendre en train de traiter Mélenchon « d’ordure ». Mais connaissant le Grand Timonier des LFI, il va utiliser Vannier tant qu’il sera utile, mais l’insulte ne sera jamais pardonnée, et il sera purgé un jour, à son tour…

Joël Locin