Boualem Sansal n'a pas bénéficié d'une grâce présidentielle. L'écrivain franco-algérien, âgé de 80 ans et atteint d'un cancer, reste donc incarcéré à Alger, lui qui a été condamné à cinq ans de prison pour "atteinte à l'unité nationale". Depuis cette annonce, pas un mot, pas une ligne sur le cas Boualem Sansal de la part de l'exécutif.

L'Élysée espère encore une libération dans les prochaines semaines

À l'Élysée, on assure qu'aucune communication n'est prévue. Et selon les informations d'Europe 1, la consigne est claire : tous les membres du gouvernement ont été sommés de garder le silence, jusqu'à nouvel avis. Dans l'entourage du président, certains ne cachaient pas leur confiance, il y a encore quelques jours.

La stratégie : tout miser sur la grâce collective, prononcée par Alger à l'occasion de la fête nationale. Pari perdu, Boualem Sansal n'en a pas bénéficié. Une déconvenue que l'exécutif tente désormais de rattraper en coulisses. L'objectif est d'éviter d'aggraver une situation diplomatique déjà très tendue avec Alger. L'Élysée espère encore une libération dans les prochaines semaines, peut-être à travers une grâce individuelle décidée personnellement par le président Tebboune. 

En attendant, Paris continue de faire pression, discrètement et préfère ne pas commenter pour ne pas compromettre une hypothétique sortie de crise. Mais ce choix du silence, assumé au sommet de l'État, commence à susciter malaise et incompréhension jusque dans les rangs de l'exécutif. 

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