Quelques jours après la condamnation de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, le silence règne au plus haut de l'État. Une situation qui désespère le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, invité d'Europe 1 Matin Week-end. Ils fustigent un gouvernement "qui ne veut pas bousculer le pouvoir algérien".

"Depuis le départ, ces gens-là nous mènent en bateau". Derrière cette phrase, un cri de colère du maire Rassemblement national de Perpignan, Louis Aliot, après la condamnation de l'écrivain Boualem Sansal à 5 ans de prison par la Cour d'appel d'Alger. L'élu était l'invité d'Europe 1 Matin Week-end, où il a vivement critiqué les choix diplomatiques du président de la République.

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"On défend la liberté d'un homme, d'un écrivain, d'un franco-algérien"

"Je pense qu'il y a des pressions à exercer sur le nombre de visas et sur d'autres secteurs clé de la politique française en Algérie. Au Quai d'Orsay, ces gens-là ne veulent pas bousculer le pouvoir algérien. Et le seul fait de penser qu'il y a un vote franco-algérien présent sur notre sol et dont ils aimeraient bénéficier, c'est déjà un scandale en soi. Parce qu'on défend la liberté d'un homme, la liberté d'un écrivain et d'un franco-algérien qui plus est", a-t-il déclaré au micro de Lenaïg Monier.

Le Premier vice-président du Rassemblement national a aussi attaqué directement le chef de l'État et le ministre des Affaires étrangères : "Emmanuel Macron et Jean-Noël Barrot auront été, dans cette affaire, des agents absolument piteux de conquête et de contestation du pouvoir algérien", a-t-il assuré.

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"Si l'on veut une diplomatie dynamique et revendicative, il faut changer de gouvernement au plus vite et entamer un bras de fer avec le pouvoir algérien pour obtenir la libération de Boualem Sansal", a ajouté l'élu. Il a enfin émis l'idée de "restreindre toutes les facilités et les privilèges" des dirigeants algériens en France : "Vous verrez que le régime algérien commencera à regarder avec plus de bienveillance le cas de Boualem Sansal."

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