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Ottawa double les quotas de morue du Nord un an après la levée du moratoire

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Le gouvernement fédéral double les quotas de morue du Nord au nord-est de Terre-Neuve, une décision prise un an après la levée d’un moratoire de longue date sur cette pêche commerciale emblématique de l’île.

Le total autorisé des captures passe de 18 000 à 38 000 tonnes, une décision possible puisque le stock de morue du Nord est stable depuis au moins 2017, selon Pêches et Océans Canada.

Les pêcheurs côtiers peuvent capturer 30 400 tonnes de morue (80 % des quotas), les groupes autochtones 3800 tonnes (10 %) et les bateaux hauturiers 3694 tonnes (9,72 %). Le reste des quotas (0,28 %) est alloué aux flottilles semi-hauturières à engins fixes et mobiles.

Les données scientifiques sont très encourageantes, affirme la ministre fédérale des Pêches, Joanne Thompson. Le stock se porte mieux que nous ne l'aurions espéré, ajoute-t-elle, rappelant l’effet dévastateur que le moratoire a eu sur l’économie terre-neuvienne en 1992.

L'industrie faisait pression sur Ottawa

Plusieurs groupes avaient milité pour que les quotas augmentent à la lumière de la plus récente évaluation du stock de morue du Nord. Rendue publique par le MPO en avril, elle montre que la biomasse du stock reproducteur, soit le poids total de morues femelles qui peuvent se reproduire, a augmenté de 67 % depuis 2023.

Selon des informations rapportées par Undercurrent News, le Conseil du poisson de fond de l’Atlantique, qui représente les navires hauturiers, a demandé que le total admissible des captures atteigne 49 000 tonnes.

On avait demandé une augmentation plus importante, en lien avec les avis scientifiques, mais on comprend qu’étant donné l’historique de cette pêcherie la ministre ait voulu adopter quelque chose de très précautionneux, indique Sylvie Lapointe, présidente du conseil. En fin de compte, ils ont mis en œuvre un [total autorisé des captures] qui est plus conservateur que leur propre politique.

Le syndicat FFAW-Unifor, qui représente les travailleurs des pêches de Terre-Neuve-et-Labrador, a demandé qu’il soit plutôt établi à 35 000 tonnes, mais a aussi réclamé que toutes les augmentations soient accordées aux pêcheurs côtiers.

Le syndicat rappelle qu’en 2015, pendant la campagne électorale qui a porté Justin Trudeau au pouvoir, les libéraux fédéraux avaient promis que tous les quotas de morue seraient accordés aux pêcheurs côtiers si le total de captures autorisées était inférieur à 115 000 tonnes.

Nous sommes certainement ravis de voir une augmentation substantielle pour les pêcheurs côtiers cette année, ce qui correspond aux taux de capture élevés, affirme Dwan Street, présidente du syndicat.

Elle affirme toutefois que le syndicat n'abandonne pas la demande de contrôle judiciaire, présentée l'an dernier, qui cherche à exclure les navires hauturiers de la pêche à la morue.

Oceana Canada, un organisme luttant pour la protection de l’environnement marin, a pourtant demandé que le total admissible des captures diminue de 33 %, jugeant que l’évaluation du MPO présentait des données encourageantes, mais ne permettait pas d’établir une tendance à long terme sur la croissance du stock.

Le MPO respecte-t-il ses propres lignes directrices?

Selon la Loi sur les pêches, la ministre a l’obligation de maintenir le stock de morue du Nord au-dessus du point de référence limite (PRL), qui désigne la limite entre la zone de prudence et la zone critique. Les lignes directrices sur la mise en œuvre de la loi précisent que, lorsqu'une décision est prise sur la gestion d'une espèce, dont la morue du Nord, la probabilité que le stock reste au-dessus du PRL doit être supérieure à 75 %.

L’approche annoncée aujourd’hui a une forte probabilité (73 %) de maintenir le stock au-dessus de la zone critique, affirme toutefois le MPO dans le communiqué annonçant les nouveaux quotas, mercredi.

La ministre prend une décision politique pour des raisons économiques, affirme Rebecca Schijns, spécialiste des pêches à Oceana Canada.

Réouverture controversée

La réouverture de la pêche commerciale à la morue du Nord après 32 ans de moratoire a provoqué la controverse, l'an dernier.

Avec des notes d'information à l'appui, Radio-Canada et allNewfoundlandLabrador ont révélé que la ministre fédérale des Pêches de l'époque, Diane Lebouthillier, avait ignoré l’avis de son ministère en rouvrant la pêche.

Ses conseillers politiques croyaient que la levée du moratoire serait politiquement une victoire, une décision dénoncée par des scientifiques, qui ont accusé Ottawa de faire fi de ses propres règles sur la gestion des stocks.

En tant que signataire du traité de l’Organisation des pêches de l'Atlantique nord-ouest, le Canada autorise désormais les navires étrangers à pêcher jusqu’à 2000 tonnes de morue du Nord, soit l’équivalent de 5 % du nouveau total autorisé de captures pour les pêcheurs canadiens.

Sylvie Lapointe affirme que l'augmentation des quotas tombe à un très bon moment pour les entreprises que son organisme représente.

Les autres stocks de morue au niveau mondial sont en déclin, rappelle-t-elle. Les prix sont hauts et la demande est élevée aussi.

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