Alors qu'ils ne cessent de mettre la pression aux membres de l’Alliance, pour trouver un accord portant à 5% du PIB leurs dépenses de défense, les États-Unis cherchent à rester seuls à la barre de cette dernière. Ils ont par exemple imposé comme norme l'utilisation de leur propre logiciel d'intelligence artificielle, pour les 30 prochaines années.

Les Américains veulent que l’Europe reprenne en main sa souveraineté. C’est tout l’enjeu du sommet de l’Otan qui se poursuit ce mercredi à La Haye, aux Pays-Bas, où les 32 membres de l’Alliance doivent trouver un accord pour porter à 5% du PIB leurs dépenses de défense et de sécurité.

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Son propre logiciel d’intelligence artificielle

Si les Américains veulent, sous l'impulsion de Donald Trump, alléger leur présence en Europe (un retrait de 10.000 soldats est évoqué), ils souhaitent rester seuls à la barre de l’Alliance. Ces derniers cherchent à renforcer leur position stratégique, en occupant des places au sein du commandement militaire, ou en privilégiant leur base industrielle de défense.

Dernier exemple en date, Washington a imposé sans encombre son propre logiciel d’intelligence artificielle, Palantir. Ce système de fusion de données militaires sera donc la norme au sein de l’Alliance, entre les mains exclusives de ce géant américain. Et ce pour une durée de 30 ans, alors que d’autres industriels français, comme Thalès, Safran ou MBDA, auraient pu être choisis. Eux-mêmes ont investi massivement sur la digitalisation du champ de bataille.

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Le risque est que d’autres pays membres livrent les données sensibles de leur propre armée dans un soucis d’interopérabilité. "C’est un renoncement à la souveraineté", s’inquiète ainsi un industriel.

Si les Américains veulent réduire leur contribution à l’Otan, ils ne sont pas prêts à rendre les clés du camion. Pour preuve, la nomination au début du mois d’un nouveau général américain à la tête des opérations de l’Alliance sur le Vieux continent.

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