Opération de "conquête" de Netanyahou : "En Israël, il n’y a pas vraiment de compassion pour Gaza"

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Sous la pression, voire la menace de sanctions internationales, Netanyahou a autorisé l’entrée de quelques camions transportant de l’aide humanitaire dans la bande
de Gaza. Dérisoire pour
une population affamée.

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Entretien

Propos recueillis par Antoine Margueritte

Publié le 21/05/2025 à 12:00

L’opération de « conquête » de Gaza lancée par Netanyahou suscite de plus en plus de doutes quant à la volonté de ce dernier de récupérer les otages, et pousse les démocraties occidentales à se ranger du côté des Palestiniens. Docteur en droit, en Israël depuis 2015, Philippe Velilla est aussi essayiste et tient un blog sur le site du « Times of Israël ».

Marianne : Benyamin Netanyahou a annoncé une « vaste opération [pour] prendre le contrôle de tout le territoire » de la bande de Gaza, en affichant son ambition de détruire le Hamas et de récupérer les otages du 7 octobre. Est-il possible d’atteindre de tels objectifs avec une intervention militaire ?

Philippe Velilla : Ce qui est évident, c’est que libérer les otages de cette manière paraît complètement irréaliste, cela voudrait dire que le Hamas est sensible à ce type d’opération militaire, alors qu’en réalité il se fiche des victimes civiles. Cette méthode n’a pas porté ses fruits depuis un an et demi de guerre, alors que la négociation avec un accord a donné 31 libérations d’otages depuis le début de l’année. En fait, les avancées militaires ont plutôt fait des victimes parmi les otages.

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