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On a vu "13 jours 13 nuits" avec Mohamed Bida : "Le film servira à comprendre un drame collectif, celui des Afghans"

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« En voyant le film, j’ai retrouvé la solidarité de notre groupe de policiers, unis par la même volonté », se félicite Mohamed Bida. Ci-contre, Lyna Khoudri et Roschdy Zem.
« En voyant le film, j’ai retrouvé la solidarité de notre groupe de policiers, unis par la même volonté », se félicite Mohamed Bida. Ci-contre, Lyna Khoudri et Roschdy Zem.
Jérôme Prébois / Pathé Films

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Du chaos à l'écran

Propos recueillis par Éric Delbecque

Publié le 29/06/2025 à 15:00

Dans les salles ce 27 juin, « 13 jours 13 nuits » retrace l’évacuation chaotique de Kaboul en août 2021, lors du retour au pouvoir des talibans, vue depuis l’ambassade française. Mohamed Bida, le commandant de police qui a mené cette opération, incarné à l’écran par Roschdy Zem, livre son sentiment sur le film et sur cet épisode historique.

En août 2021, le commandant de police Mohamed Bida assure la sécurité de l’ambassade française à Kaboul, cernée par les talibans de retour au pouvoir. À ce titre, il œuvre à l’évacuation du personnel et de ceux qui ont trouvé refuge dans l’enceinte de l’administration. Un basculement qu’il a raconté dans son livre 13 jours 13 nuits (Denoël), dont l’adaptation cinématographique sort en salles ce 27 juin. Éric Delbecque, expert en sécurité intérieure, auteur du livre sur l’islamisme les Irresponsables (Plon) et contributeur sur le site Marianne.net, revient avec Mohamed Bida sur cet épisode historique, qui a déjà fait l’objet d’une série télévisée.

Éric Delbecque : Quel sentiment vous a inspiré le retour des talibans au pouvoir en 2021, après quelques années passées en Afghanistan ?

Mohamed Bida : Une authentique colère, mais aucunement teintée de surprise. J’avais senti venir le vent de la barbarie. La volonté manifeste des Américains de partir, pour des raisons économiques et politiques, la puissance dans le pays du code d’honneur coutumier pachtounwali et des lois islamiques, le mode de fonctionnement tribal, féodal et ethnique de la société afghane, la persistance de l’invisibilisation des femmes… Ces multiples facteurs démontraient une matrice nationale prête au retour des islamistes.

  • Éric Delbecque

    Par Éric Delbecque

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