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La municipalité a dû prendre des sanctions contre certains établissements causant trop de nuisances sonores le soir selon des riverains excédés.
Passer la publicité Passer la publicitéDes banderoles déployées aux fenêtres, des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, des pétitions en ligne et même une voisine qui va jusqu’à lancer un seau d’eau : à Nice (Alpes-Maritimes), les nuisances sonores causées par certains établissements excèdent des riverains, rendant la cohabitation difficile lors des beaux jours et à l’approche de l’été. Entre quête de tranquillité d’un côté et enjeux économiques de l’autre, la municipalité essaye de trouver le juste milieu mais a déjà dû sanctionner.
Ce fut d’abord le cas à la Gare du Sud, lieu réhabilité en une sorte de halle gourmande et festive, dans le quartier de la Libération. Face à un manque d’attractivité, des soirées dansantes et des concerts ont commencé à être organisés. Leur «succès» avait rapidement provoqué l’ire des habitants alentour.
Dans une pétition qui a récolté une centaine de signatures, ils dénonçaient «le bruit de ces activités musicales qui pénètre de façon brutale dans nos appartements alors même que nos fenêtres et volets sont fermés». La mairie avait fini par leur donner raison en prenant un arrêté. Fin de la fête à 21h30 maximum. «Ces perturbations ne correspondent pas à l’état d’esprit et à l’art de vivre de ce quartier», justifiait alors le maire Christian Estrosi (Horizons).
Mise en demeure
La semaine dernière, l’édile niçois a annoncé mettre en demeure l’Anantara Plaza, un hôtel cinq étoiles à quelques pas de la promenade des Anglais, là aussi en raison de la musique trop forte diffusée sur le «rooftop». Invité sur BFM Nice Côte d’Azur, le maire a même été jusqu’à menacer le luxueux établissement (pourtant vitrine d’un tourisme préconisé) de «sanctions extrêmement lourdes» si le problème perdurait. Depuis des mois, des habitants alertaient de cette situation.
À peine inauguré en octobre dernier, l’hôtel et restaurant Mama Shelter a aussi été dans le viseur des riverains du quartier Riquier. Les nuisances sonores quotidiennes venues du toit-terrasse de l’établissement branché ont provoqué le ras-le-bol du voisinage. L’établissement et la mairie ont jusque-là temporisé en prenant en compte ces critiques tout en essayant d’atténuer le brouhaha et la musique à l’extérieur passée une certaine heure.
«Vivante et vivable»
La rue Bonaparte et la place du Pin, réputées pour être animées avec ses bars et ses restaurants, n’échappent pas non plus aux crispations sur les nuisances sonores. C’est sur ces façades colorées que certaines banderoles réclamant le silence ont été installées. Les habitants souhaitent «une rue vivante et vivable». La centaine de signataires dénonce une musique «fortement amplifiée», des «cris» des consommateurs et des terrasses qui «s’étendent sans cesse» et qui «encombrent» la rue.
«Il faut que chacun fasse sa part d’efforts et j’ai senti des commerçants prêts à le faire», a expliqué le premier adjoint Anthony Borré après s’être entretenu avec eux. La municipalité les encourage ainsi à s’équiper de limitateurs sonores. «L’après Covid a rappelé la réalité de ce quartier animé», explique Jean-Pierre Scorfone, président de l’association des commerçants de la rue Bonaparte, qui pensent que certains habitants s’étaient alors mal habitués à l’absence totale de bruit. «On a besoin d’une ville vivante, il ne faut pas avoir l’image d’une ville de séniors car, dans ce quartier, ce n’est pas le cas», poursuit-il.
«Il n’est pas question d’avoir une ville morte où on ne puisse pas prendre un verre le soir», assume Anthony Borré. «Dès qu’elle est sollicitée, la ville suit avec une attention particulière les plaintes des riverains», assure encore la collectivité, qui explique proposer ensuite des échanges et même des mesures acoustiques dans les logements concernés. Deux arrêtés sont en vigueur pour réglementer le bruit dans la cinquième ville de France, rappelle encore les services municipaux, qui font état de 729 infractions de ce type en 2024.