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«Nouvelle Vague»: avant que Godard ne soit Godard

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Samedi lors de la projection de presse du nouveau film de Richard Linklater, qui concourt pour la Palme d’or, la salle était plus bondée que d’habitude. Et pour cause : le film en question s’intitule Nouvelle Vague, et le réalisateur américain y reconstitue le tournage d’À bout de souffle, le chef-d’œuvre innovant de Jean-Luc Godard, rien que ça. Résultat ?

Le réalisateur américain, à qui l’on doit notamment Before Sunrise (Avant l’aube) et ses suites, Boyhood (Jeunesse) et Hit Man, rend ici hommage à la Nouvelle Vague en général, et à Godard en particulier. Tourné dans le style et la manière (et la langue il va sans dire) d’À bout de souffle, du noir et blanc au ratio d’image en passant par certains effets de montage, le film de Linklater transpire la passion, la cinéphilie, l’érudition (le nombre de citations et de clins d’œil est vertigineux). Comme le répète Godard à quelques reprises au sujet de ses ambitions, faire un film, c’est faire la révolution.

On sent que Linklater s’est énormément amusé à recréer le tournage de scènes devenues mythiques, ici présentées depuis les coulisses : c’est extrêmement réjouissant, à la fois dans le souci du détail et dans le ludisme ambiant. Dans cet esprit, Linklater intègre en outre François Truffaut, Claude Chabrol, Suzane Schiffman, Jacques Rivette, et quantité d’autres gros noms.

Évidemment, Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg, vedettes d’À bout de souffle, occupent une place centrale dans le récit : Aubry Dullin est parfait dans le rôle du premier, mais Zoey Deutch, plus-que-parfaite dans celui de la seconde, l’éclipse.

Toutefois, le film appartient à un illustre inconnu, qui nul doute ne l’est déjà plus au moment d’écrire ces lignes, du nom de Guillaume Marbeck : il est sidérant de vérité dans le rôle de Jean-Luc Godard. Pas « Godard », le dieu du cinéma, mais « Jean-Luc », le critique des Cahiers du cinéma qui voulait alors réaliser à tout prix avant de « rater la Vague ». L’allure, le maintien, la diction : tout est d’une incroyable justesse.

Bref, on sourit tout du long et on éprouve quelque chose comme de la reconnaissance envers Richard Linklater d’avoir tourné cette lettre d’amour cinématographique. Un cas de palmarès ? Difficile à dire. Tout dépendra de ce que le jury pense de ce qui est, au fond, un très habile exercice de style. De fait, il y a une différence entre faire un film révolutionnaire, et faire un film sur un film révolutionnaire.

François Lévesque est à Cannes à l’invitation du festival et grâce au soutien de Téléfilm Canada

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