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Nouvelle préface de 1984 : Orwell visé pour « crime de pensée » dans sa propre œuvre

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D’après un article d’Aarjavee Raaj publié sur CTV News le 9 juin 2025

La parution d’une nouvelle édition du célèbre roman 1984 de George Orwell a semé le trouble dans le monde littéraire, non pas en raison du texte lui-même, inchangé, mais à cause de la préface ajoutée par l’écrivaine américaine Dolen Perkins-Valdez. Aarjavee Raaj rapporte que cette préface, rédigée à l’occasion du 75e anniversaire de l’œuvre, a provoqué un débat enflammé autour de la manière dont on lit aujourd’hui les classiques.

Publiée chez Berkley Books, une filiale de Penguin Random House, et approuvée par la succession d’Orwell, la nouvelle édition cherche à offrir une lecture contemporaine du roman dystopique, tout en conservant le texte original intact. Dans son texte d’introduction, Perkins-Valdez affirme aborder 1984 en tant que lectrice contemporaine découvrant pour la première fois l’univers orwellien. Elle décrit les propos et les attitudes du protagoniste, Winston Smith, envers les femmes comme étant « problématiques » et même « détestables aux yeux du lecteur moderne ». Selon elle, le personnage de Winston est « coupable de bien plus que de crime de pensée ».

Toutefois, Perkins-Valdez reconnaît que cette misogynie, bien qu’inconfortable, sert un objectif critique : mettre en lumière les travers d’une société totalitaire où les rapports humains sont déformés par l’idéologie dominante. « D’une manière ou d’une autre, j’ai trouvé une façon d’entrer dans 1984 (75 ans après sa publication initiale) et d’y découvrir une nouvelle appréciation, un nouvel amour », écrit-elle.

Cette tentative de réinterprétation a cependant suscité un tollé dans certaines sphères. L’écrivain et critique Walter Kirn, dans le balado America This Week animé par le journaliste Matt Taibbi, a vivement critiqué la démarche : « On en est à faire condamner Orwell lui-même pour crime de pensée dans l’introduction de son propre livre sur le crime de pensée. » Pour Kirn, il s’agit d’une manifestation de « truthisme ministériel », en référence au sinistre Ministère de la Vérité du roman, qui réécrit l’histoire selon les besoins du pouvoir. « Cette version de 1984 a un avertissement de contenu ! » ironise-t-il.

Sur Reddit, le débat s’est également intensifié. Un utilisateur du forum r/literature, YakSlothLemon, a qualifié la préface de « lecture superficielle », regrettant qu’elle applique des standards contemporains à une œuvre datant de près d’un siècle. « Le rôle d’une préface ne devrait-il pas être d’aider le lecteur à comprendre le contexte de ce qu’il s’apprête à lire, plutôt que de projeter des jugements modernes sur une époque révolue ? » s’interroge-t-il.

D’autres, comme Grin_N_Bare_Arms, défendent toutefois l’idée que comprendre les pensées de Winston peut aider à analyser les racines de la misogynie, notamment dans les milieux religieux répressifs. Certains commentateurs, à l’instar de Maleficent_Sector619, soutiennent que souligner qu’un personnage a des pensées « dérangeantes » est une lecture valable, d’autant que cela pourrait bien être l’intention d’Orwell lui-même. Pour Brodernist, rappeler le contexte historique et évoquer l’évolution des mentalités n’est pas une forme de censure, mais un enrichissement de la lecture.

Ce débat révèle une tension croissante dans le traitement des œuvres classiques : faut-il les conserver dans leur intégrité brute, quitte à heurter les sensibilités modernes, ou les accompagner de lectures critiques adaptées à l’époque actuelle ? La question reste ouverte, et 1984, malgré ou à cause de sa clairvoyance, continue de diviser 75 ans après sa publication.

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