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Les juges d’instruction parisiens ont ordonné la remise en liberté sous contrôle judiciaire du militant, mais le parquet de Paris s’y est opposé.
DELPHINE MAYEUR / AFP
Les juges d’instruction parisiens ont ordonné ce mardi 3 juin la remise en liberté sous contrôle judiciaire du leader indépendantiste Christian Tein, mais le parquet de Paris s’y est opposé.
JUSTICE - « Je suis un prisonnier politique. », estime celui qui est encore détenu dans l’Hexagone. Les juges d’instruction parisiens chargés de l’enquête sur les émeutes mortelles de 2024 en Nouvelle-Calédonie ont ordonné ce mardi 3 juin la remise en liberté sous contrôle judiciaire du leader indépendantiste Christian Tein. Mais le parquet de Paris s’y est opposé et la cour d’appel devra trancher. Le porte-parole kanak n’est donc pas encore libre.
Le référé-détention opposé par le ministère public fait que Christian Tein, en détention provisoire au centre pénitentiaire de Mulhouse-Lutterbach, dans le Haut-Rhin, depuis juin 2024, va rester dans l’immédiat en prison.
Selon une source, au moins trois autres indépendantistes détenus dans l’Hexagone, Dimitri Qenegei, Guillaume Vama et Erwan Waetheane, ont bénéficié du même élargissement par les juges d’instruction et ont fait l’objet de la même opposition par le parquet.
« Un place centrale comme commanditaire »
Avant l’opposition du parquet de Paris, les trois juges d’instruction qui ont interrogé Christian Tein, 57 ans, le 27 mai à Paris, ont accepté mardi sa remise en liberté sous contrôle judiciaire, avec interdiction de se rendre en Nouvelle-Calédonie et d’entrer en contact avec 13 autres protagonistes du dossier.
Les magistrats ont notamment estimé qu’à ce stade de la procédure, il n’est pas démontré que Christian Tein ou d’autres mis en examen auraient préparé un attroupement armé ou un groupement violent, selon la source proche du dossier.
De même source, les juges d’instruction ont aussi relevé l’éloignement géographique important subi par Christian Tein avec la Nouvelle-Calédonie, distante de l’Hexagone de plus de 16 500 kilomètres.
Le parquet s’est opposé à cette libération, estimant que Christian Tein a occupé une place centrale comme commanditaire d’un plan d’actions violentes contre l’État et qu’il pourrait vouloir se soustraire à la justice grâce à des complices, s’il parvenait à rejoindre la Nouvelle-Calédonie grâce à sa remise en liberté.
Un juge de la cour d’appel de Paris doit dire dans les 48 heures s’il suspend ou non l’ordonnance de mise en liberté. Si c’est bien le cas, Christian Tein resterait en détention, et la chambre de l’instruction aurait ensuite dix jours pour confirmer ou infirmer la remise en liberté.
Ses avocats dénoncent l’opposition du parquet de Paris
Dans un communiqué, les trois avocats de Christian Tein, Mes François Roux, Pierre Ortet et Florian Medico, se sont « félicités de la nouvelle lecture du dossier » par les juges et estimé que l’opposition du parquet de Paris était « en totale déconnexion avec les évidences de la procédure ».
Christian Tein est le chef de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), une organisation que la justice soupçonne d’être derrière les émeutes qui ont éclaté le 13 mai 2024 en Nouvelle-Calédonie, faisant 14 morts et plus de deux milliards d’euros de dégâts.
Comme dix autres militants de la CCAT, Christian Tein a été mis en examen dans la foulée, dans une enquête d’abord instruite à Nouméa.
Les investigations ont alors été ouvertes sur des soupçons de complicité de tentatives de meurtres, association de malfaiteurs, participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens, vols avec arme et destructions, en bande organisée. En janvier 2025, l’information judiciaire a été dépaysée de Nouméa pour être confiée à des juges d’instruction parisiens.