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Quelle punchline retenir de cette deuxième journée de festival de Rock Werchter, qui a attiré 88.000 spectateurs ce vendredi ? La jeune et pourtant déjà phénoménale Lola Young, au bord des larmes, lançant sous un chapiteau The Barn plein comme un oeuf : "merci de m'avoir aidée à réaliser mon rêve, je vous aime" ? Le toujours élégant sexagénaire Jim Kerr de Simple Minds qui déclare : "vous êtes et nous sommes ce soir dans le meilleur festival du monde. Soyez-en fiers" ? Ou le vétéran punk Billie Joe Armstrong qui fait scander à la foule "fuck Trump" au moment où son groupe Green Day chante Holiday ?". On vous laisse choisir. Nous, on prend tout…
Ce vendredi, les générations ont fait plus que se croiser dans la plaine du Brabant flamand. Elles ont bu des coups ensemble, ont applaudi les mêmes artistes ont partagé leur expérience ou leur innocence pour lâcher prise. On pensait ne voir que des "vieux" au concert des Simple Minds et une majorité de jeunes filles à Lola Young. Et bien non. Les publics se sont mélangés et c'est une excellente chose.
Werchter se termine mal pour une centaine de festivaliers: ils ont dû passer la nuit dans une gareLa cinquième pour Simple Minds
Pour Simple Minds, il s'agissait d'une cinquième participation à Rock Werchter. Entre le festival et la formation écossaise, c'est une longue histoire qui s'est construite en parallèle avec celle qui l'unit à son fidèle public belge. "Nous n'oublierons jamais notre premier concert à Werchter en 1983", a déclaré un Jim Kerr tout ému en début de show. Entre nostalgie et célébration, Simple Minds a livré une prestation vibrante. Pas un simple "best of". Mais une véritable démonstration de maîtrise. Bien sûr, les classiques étaient au rendez-vous : Waterfront, l'inusable Promised You a Miracle et une version électrisante de Don't You (Forget About Me), qui a fait lever toutes les mains dans une communion collective.
Célébration
Mais le groupe exhume aussi d'autres pépites, révélant son goût pour l'exploration épique (Ghosts Dancing, See The Lights) ou encore ses racines cold-wave (l'impeccable Love Song, l'instrumental Theme For Great Cities). En octobre, Simple Minds célébrera le 40e anniversaire de son blockbuster "Once Upon a Time" avec une réédition enrichie de démos, de titres live et faces B. Pas étonnant, donc que cet album ait été largement mis à l'honneur ce vendredi, avec pas moins de cinq titres joués : Alive and Kicking, All The Things She Said, Ghost Dancing, Oh Jungleland et Once Upon a Time. Sans aucun doute le concert le plus fédérateur de cette seconde journée de festival.
Interruption de concert, messages politiques et un malaise: ce qu'il faut retenir du premier jour de Rock WerchterEntre buzz et promesse
Dire que Lola Young était attendue relève de l'euphémisme. Ce vendredi, c'est surtout Messy — son tube planétaire flirtant avec les 800 millions de streams sur Spotify — que le public espérait entendre. La jeune femme de vingt-quatre ans a stratégiquement chanté ce hit à la toute fin de son concert, qui comportait dix titres. Le buzz est-il justifié ? Oui et non. Avec son look pas possible, son accent du sud de Londres, sa voix puissante -son maître atout- et sa désinvolture nonchalante qui ne masque pas sa vulnérabilité, Lola Young est particulièrement touchante. Partout où elle passe, elle déclenche les mêmes scènes d'enthousiasme et les mêmes louanges. "Mais ce soir, vous êtes vraiment nombreux, je ne m'y attendais pas", confie-t-elle, surprise, avant d'entonner Wish You Were Dead.
Nouvel album en septembre
Sur scène, elle évoque un croisement entre Amy Winehouse (son manager, Nick Shymansky, n'est autre que celui qui a découvert Amy), Adele et Cyndi Lauper. Elle grimpe dans les aigus, improvise des chorégraphies déjantées, et se laisse porter par les nappes soul d'un groupe au groove impeccable. Mais bon, après trois titres, on a vu aussi beaucoup de gens autour de nous décrocher du concert, consulter leur smartphone ou papoter gentiment. Tout est là pourtant. il ne manque qu'un répertoire plus dense et plus varié, ce qui ne saurait tarder. Son troisième album "I'm Only Fucking Myself" arrive le 19 septembre.
A Rock Werchter 2025, le sourire carnassier d'Iggy Pop, un moment carrément magique et Linkin Park éclipséGreen Day en dynamiteur
L'intro avec Bohemian Rhapsody de Queen, la peluche à taille humaine qui invite au pogo sur Blitzkrieg Bop des Ramones et le riff carré d'American Idiot… Green Day ne change pas une formule qui fonctionne. Après la charge sur Trump, Green Day a fait monter un fan sur scène, enchaîné ses hymnes, donné du plaisir, certes, mais rien apporté de neuf à sa machine bien huilée.