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«Nos villes au front»: plus d’autonomie pour les villes à bout de souffle

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Obligées de gérer une crise après l’autre quand l’eau déborde dans les sous-sols, que les moins nantis n’ont pas de toit et que la nature se déchaîne, les villes ont besoin de prendre le contrôle de leur destinée, estime François William Croteau. Dans son essai Nos villes au front, l’ancien maire de Rosemont–La Petite-Patrie suggère une réforme qui accorderait une plus grande autonomie aux municipalités.

On le dit souvent : les villes sont des créatures du gouvernement provincial. Mais il est temps que ça change, fait valoir celui qui est aussi p.-d.g. de l’Institut de la résilience et de l’innovation urbaine (IRIU) et chroniqueur au Devoir. Contraints de prendre le chemin de Québec pour « quémander » des fonds au gouvernement, bien des maires se sont plaints de ce rôle ingrat dans le passé.

Dans un essai de 100 pages bien tassées, François William Croteau explore quelques éléments problématiques. Au-delà des questions d’aménagement du territoire, de collecte des ordures et de réparation des rues, sans oublier la gestion des bibliothèques, les villes doivent prendre en charge des responsabilités qui dépassent leur mandat, comme l’itinérance ou les catastrophes naturelles. Celles-ci pèsent lourd en matière de budget et de ressources.

« Je n’accuse personne en particulier. Je pense que c’est l’histoire de l’évolution du régime municipal québécois et son contexte politique aussi qui nous ont menés dans cette situation », dit-il en entrevue.

Gestion locale des écoles

Pour illustrer son propos, l’ancien élu évoque des exemples à l’étranger, mais il s’attarde particulièrement à la France dont le modèle, écrit-il, a des similitudes avec celui du Québec.

En matière d’aménagement, il avance que pour développer un terrain qui lui appartient, la Ville de Montréal doit se plier aux règles rigides des appels d’offres et du plus bas soumissionnaire. Dans le cas du quartier Namur-Hippodrome, elle s’est rapidement frappée à un mur devant le manque d’intérêt des promoteurs en raison des règles contraignantes.

Photo: Adil Boukind Le Devoir Selon François William Croteau, le Québec pourrait s’inspirer du modèle français et de sa Loi de réforme des collectivités territoriales en accordant à plusieurs villes québécoises un statut de «métropole».

À Lyon, la Ville a pu confier son projet de développement d’anciennes friches industrielles à la société publique locale (SPL) Lyon Confluence, qui jouit d’une autonomie qui la libère des lourdeurs administratives. « En termes de prévisibilité pour les promoteurs, c’est beaucoup plus simple parce qu’ils négocient avec un partenaire qui a pour seule mission la réalisation du site. […] Ici, les gestionnaires à la Ville sont débordés et gèrent plus de projets en même temps. »

François William Croteau estime aussi que les villes devraient prendre en charge le parc immobilier des écoles. C’est d’ailleurs une idée qu’avaient évoquée les ex-maires Régis Labeaume et Denis Coderre en 2014. Selon lui, une gestion locale aurait l’avantage de mieux intégrer les écoles dans le milieu urbain et de stimuler l’innovation dans l’organisation scolaire. Au passage, suggère-t-il, on pourrait revoir le modèle de planification des écoles dans les nouveaux lotissements qui, dans les règles actuelles, ne peuvent réellement être réfléchies en amont, explique-t-il.

Le Québec pourrait aussi s’inspirer du modèle français et de sa Loi de réforme des collectivités territoriales en accordant à plusieurs villes québécoises un statut de « métropole » — « ça pourrait être un autre terme » — qui permettrait la mutualisation des ressources et une planification du territoire — des transports notamment — à l’échelle régionale.

Gérer la mobilité

D’ailleurs, la question du transport pose problème au Québec, selon l’auteur. La création par le gouvernement québécois de l’agence Mobilité Infra Québec, chargée de planifier les projets de transport au Québec, va dans le sens inverse d’une autonomie salutaire pour les villes, qui sont, souligne-t-il, les mieux placées pour connaître les besoins en matière de déplacements et de transport. « La nouvelle agence va exacerber la situation actuelle. C’est évident. On éloigne encore plus la planification et la prise de décision du milieu », croit François William Croteau.

Ailleurs dans le monde, de nombreuses villes peuvent développer leur réseau de métro et de tramway. « À l’heure actuelle, le seul pouvoir qu’ont Montréal et Québec, c’est de peinturer des pistes cyclables et de faire des voies réservées d’autobus. Il faut changer ça. »

Et il y a évidemment le financement et le déséquilibre entre les revenus et les responsabilités des villes. À titre d’exemple, le Grand Prix et les festivals ont d’importantes retombées économiques dans la métropole, mais la Ville n’en tire aucun revenu. Au contraire, elle doit payer pour les services d’ordre, le mobilier et la propreté. « 100 % des taxes générées par les activités commerciales de ces événements-là sont envoyées à Québec », dit-il.

Avec son essai, François William Croteau ne croit pas que les maires actuels en apprendront beaucoup sur les problèmes qu’ils connaissent trop bien. Mais les candidats aux élections de novembre pourront avoir un portrait de la situation qui les attend. « Une campagne électorale, c’est un bon moment pour débattre. »

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