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«Non, La France insoumise n’a pas sauvé le Parti socialiste en s’alliant avec lui, c’est l’inverse»

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Par Baptiste Ménard

Il y a 4 heures

«Le projet porté par Mélenchon est autoritaire, vertical, fondé sur l’exclusion de toute voix dissonante. Tout en dénonçant la personnalisation du pouvoir, il impose sa propre parole comme unique vérité.»

«Le projet porté par Mélenchon est autoritaire, vertical, fondé sur l’exclusion de toute voix dissonante. Tout en dénonçant la personnalisation du pouvoir, il impose sa propre parole comme unique vérité.» Abdul Saboor / REUTERS

FIGAROVOX/TRIBUNE - Après les révélations sur le fonctionnement de La France insoumise dans La Meute (ouvrage de Charlotte Belaïch et Olivier Pérou paru début mai), le socialiste Baptiste Ménard explique que ce sont les Insoumis qui ont bénéficié de la légitimité du PS grâce à la NUPES et au NFP. Et non le contraire.

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Baptiste Ménard est membre du bureau national du Parti socialiste et adjoint au maire de Mons-en-Baroeul (Hauts-de-France).


La parution de La Meute  confirme un constat que partagent depuis longtemps de nombreux élus, militants et citoyens : Jean-Luc Mélenchon ne porte ni les valeurs républicaines ni l’idéal démocratique. Il est urgent que le Parti socialiste ouvre les yeux sur une dérive politique, stratégique et morale devenue impossible à ignorer. Le projet porté par Mélenchon est autoritaire, vertical, fondé sur l’exclusion de toute voix dissonante. Tout en dénonçant la personnalisation du pouvoir, il impose sa propre parole comme unique vérité. L’absence de contre-pouvoirs au sein de LFI et les exclusions répétées témoignent d’un fonctionnement verrouillé autour de sa personne.

Mais cette dérive ne s’arrête pas à l’organisation : elle est aussi idéologique. Depuis plusieurs années, Mélenchon s’éloigne de l’universalisme républicain pour adopter une posture communautariste. Il essentialise les appartenances religieuses, instrumentalise l’islamophobie à des fins électorales, entretient l’ambiguïté sur l’antisémitisme et segmente la société en identités antagonistes. Sa rhétorique ne s’adresse plus à la nation, mais à des publics ciblés, dans une logique de division permanente. La République n’est plus un idéal partagé, mais un terrain de confrontation.

Avec la NUPES, ce n’est pas Mélenchon qui a sauvé le PS, c’est le PS qui a donné à LFI une crédibilité institutionnelle. De nombreux électeurs ont soutenu des candidats insoumis parce qu’ils étaient adossés à la bannière socialiste

Trop souvent, le Parti socialiste est resté silencieux. En 2022, malgré l’échec de notre candidate Anne Hidalgo, il a signé l’accord NUPES, pensant y trouver une opportunité de rebond. Cet accord a surtout acté l’effacement de nos combats historiques au profit d’une ligne imposée par LFI. Il faut rétablir les faits : ce n’est pas Mélenchon qui a sauvé le PS, c’est le PS qui a donné à LFI une crédibilité institutionnelle. De nombreux électeurs ont soutenu des candidats insoumis parce qu’ils étaient adossés à la bannière socialiste. Cette légitimité prêtée a renforcé la position de Mélenchon. Ne pas le reconnaître, c’est accepter son récit.

Depuis 2024, cette logique s’est intensifiée. Les accords électoraux sont devenus des leviers tactiques, utilisés sans loyauté. La communication de Mélenchon repose sur l’agressivité, la saturation des réseaux sociaux, amplifiée par des bots, comme La Meute l’a documenté. Là où la démocratie tente de contenir les débordements, il les exploite. Un tournant décisif reste septembre 2021 : alors qu’Éric Zemmour n’était pas encore officiellement candidat, Mélenchon accepte de débattre avec lui. Permettant d’offrir une tribune nationale et médiatique que tous les autres refusaient. Ce face-à-face fabriqué l’a propulsé sur la scène politique. Les extrêmes se nourrissent. À l’Assemblée nationale, le schéma se répète : invectives, intimidations, vacarme. La politique devient agitation, la délibération, spectacle. Ce n’est pas une stratégie passagère : c’est un système assumé.

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Face à cette réalité, le Parti socialiste ne peut plus se réfugier dans l’ambiguïté. LFI n’est pas une alternative : c’est une menace. Pour la démocratie représentative, pour la cohérence idéologique de la gauche, pour les fondements mêmes de la République. Le moment est venu de choisir. Le PS ne pourra indéfiniment s’abriter derrière des alliances de circonstance sans renier ses principes. Quel que soit le résultat du prochain congrès, une ligne claire doit émerger : ou bien il reste l’auxiliaire d’un populisme autoritaire, ou bien il redevient une force républicaine, laïque, universaliste et exigeante.

L’heure n’est plus aux ambiguïtés mais à la clarté politique. Les alliances électorales ne sauraient souffrir de reniements idéologiques et de mépris de nos valeurs fondamentales.

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