Onze mois après son ralliement surprise au Rassemblement national, Éric Ciotti ne se voit pas en joker de Marine Le Pen, empêchée à ce stade d’une quatrième aventure présidentielle. «Non, ce n’est pas mon idée», a répondu le patron de l’Union des Droites (UDR), interrogé ce mardi au micro de France inter sur ses ambitions élyséennes.

Pas plus qu’il n’entend contester la légitimité du dauphin désigné, Jordan Bardella, dont la jeunesse ne serait pas «un handicap», a-t-il assuré. Certains dans son camp imaginaient pourtant le Niçois, plus expérimenté, reprendre le flambeau nationaliste. L’ancien président LR, lui, ne veut pas faire de «plans sur la comète» en cas de condamnation définitive de Marine Le Pen.

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À la tête d’un groupe d’une quinzaine de députés, Éric Ciotti a d’ailleurs confié ne rien regretter de son choix, qui avait à l’époque fait trembler son ex-famille politique. «Je suis fier de cette alliance parce qu’elle a cassé des codes, ce mur, et cet isolement qui a privé la droite de mettre ses idées au gouvernement depuis des décennies», a-t-il fait valoir.

Avant d’appeler, une nouvelle fois, ses anciens camarades à «rompre son alliance avec les macronistes» pour «rejoindre» l’union des droites. «Je suis persuadé que l'avenir nous donnera raison. La droite ne peut pas gagner sans une alliance avec le Rassemblement national. Le reste, c'est une fable. Le reste, c'est tromper les électeurs de droite», a-t-il martelé.

À ses yeux, Les Républicains auraient perdu de leur poids politique parce que les «Français voient un écart entre ce que nous disions, ce que dit aujourd’hui Bruno Retailleau, et les actes qui sont faits», a-t-il insisté. À la différence selon lui de Marine Le Pen qui, elle, «respecte sa parole». «La faiblesse de la démonstration de Bruno Retailleau, c’est qu’il est dans un gouvernement macroniste», a-t-il poursuivi, égratignant au passage son successeur à la tête de LR.