Monsieur le président de la République,

Il y a six mois, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, qui prévoyait un séjour de courte durée en Algérie, était arrêté lors de sa descente d’avion à Alger. Immédiatement incarcéré et inculpé, notre compatriote est, depuis, privé de plusieurs de ses droits fondamentaux. Alors qu’il devrait disposer de la protection consulaire qui permet de vérifier les conditions de détention d’un concitoyen allant jusqu’au déplacement de l’ambassadeur sur les lieux de détention, les autorités algériennes ont opposé une fin de non-recevoir à cette demande.

À ce jour, son avocat français n’a toujours pas pu lui rendre visite en prison, n’ayant pu obtenir de visa, malgré déjà deux demandes. C’est une violation flagrante des droits de la défense. De même, les droits à la liberté d’expression et d’opinion sont bafoués. Alors que la Constitution algérienne garantit la liberté d’opinion, sa voix est bâillonnée. Il s’agit là d’une dégradation manifeste du respect des…