La fin de l’année scolaire est souvent source de joie pour les enfants, mais pour les élèves neurodivergents, l’approche des vacances d’été peut aussi être une source de stress et d’anxiété.

Trish Schachtel est mère d’un enfant neurodivergent. Depuis que son fils reçoit de l’aide pour ses troubles d’apprentissage, il est beaucoup plus enthousiaste à l'idée d'aller à l'école.

Il a eu un début d'année scolaire difficile. Et voilà qu’à son premier jour de tutorat, la tutrice a vraiment changé sa vision de l'année scolaire. Il se voit aller au collège et à l'université, alors qu'il y a quelques années, je ne pense pas que cela faisait partie de son répertoire, raconte-t-elle.

L'arrivée des vacances d’été reste un défi malgré tout. Plusieurs questions entourant l’apprentissage de son fils au cours de l’année scolaire demeurent sans réponse.

A-t-il suffisamment appris? A-t-il assez retenu ce qu’il lui a été enseigné pendant l'année précédente ou si nous poursuivons avec des cours d'été… Il y a beaucoup de questionnements à ce sujet, explique-t-elle.

De plus, l’anxiété chez les enfants neurodivergents peut augmenter lors de la remise des bulletins de fin d’année.

Le stress et l’anxiété augmentent pour ces élèves lorsqu’ils reçoivent leurs bulletins finaux et qu’on leur dit, à nouveau, qu’ils ne sont peut-être pas exactement au même niveau que leurs camarades, ou que ces résultats créent du stress dans la famille, explique Rachel Forbes, directrice générale de Learning Disabilities Society.

Elle ajoute que le système scolaire évalue tous les élèves de la même façon et que cela ne permet pas de célébrer et montrer les forces des élèves neurodivergents. Ce n'est pas juste pour les enfants neurotypiques et leurs familles.

Outre le manque de ressources pour soutenir les élèves et les familles, un changement de perspective et une déstigmatisation de la neurodivergence s’impose, estime Rachel Forbes.

Nous devons réimaginer le système de manière créative pour qu'il ne se limite pas aux ressources dont nous avons besoin aujourd'hui, mais que nous réfléchissions en même temps à la manière de faire de l'éducation différemment pour pouvoir vraiment soutenir les 20 % de notre population qui ont besoin d'une attention particulière, explique Rachel Forbes.

Pour le moment, elle espère plus de financement pour aider les familles à trouver les ressources dont elles ont besoin, parce que ça va prendre du temps avant de changer le système scolaire.

Trish Schachtel encourage les parents qui éprouvent de la difficulté par manque de soutien à chercher de l’aide dans leur communauté.

Je dirais qu'il suffit de tendre la main et de commencer à passer des coups de fil, à constituer votre équipe et à développer vos ressources. Ce sont ces personnes qui vont vous aider à naviguer dans les systèmes.

Avec les informations de l'émission On the Coast