Ce livre de Pierre Lurçat dont nous avons le plaisir de publier régulièrement des articles sur Résistance républicaine est passionnant. Clair, vivant, il se lit comme un roman et il éclaire les débuts de la résistance à l’antisémitisme qui a perduré bien après la disparition de Hitler en Europe mais tout particulièrement en France. Pierre Lurçat commence avec les années 1970 mais, par de fréquents retour en arrière, il éclaire le présent par le passé, par l’histoire… On découvre les origines des mouvements les plus connus et de leurs différentes évolutions, le Bétar, la Ligue de Défense juive (à qui nous devons, bien que non juifs, d’avoir été sauvés d’une agression de racailles islamisées lors de l’une de nos manifestations dans les années 2010). Quel bonheur ce fut de voir débarquer entre nous et les racailles menaçantes tout un rang de jeunes juifs « qui en avaient » et qui se sont mis entre eux et nous… Pas un mot, pas un coup, des regards déterminés. Des jeunes prêts à tout et qui savaient se battre, ça se sentait… Mais les autres ont fui…

Ce livre est un voyage dans le temps qui retrace la saga des juifs de France mais aussi, forcément, celle d’Israël puisque ce qui se fait, se vit… en Israël a des conséquences sur les juifs de France, tour à tour persécutés et redresseurs de torts réglant leurs comptes, se faisant craindre ou bien obligés de fuir, de se cacher, selon les moments, les gouvernants… en France et/ou en Israël.

Vous rencontrerez tour à tour Ben Gourion ou  Jabotinsky, le fondateur de la « Légion juive » qui a combattu l’Empire Ottoman, qui réclamait un état binational juif et arabe sur les deux rives du Jourdain, intégrant l’actuelle Jordanie… Il fut le principal inspirateur politique de l’organisation combattante clandestine sioniste, l’Irgoun…

Dans ce travail d’historien exemplaire, Pierre Lurçat nous permet aussi de retrouver Raymond Aron qui écrivait, au moment de la guerre des 6 jours : « Si les grandes puissances, selon le calcul froid de leurs intérêts, laissent détruire le petit Etat qui n’est pas le mien, ce crime […] m’enlèverait la force de vivre. »…

C’est le même Raymond Aron qui a le mieux caractérisé le revirement de De Gaulle et donc de la politique française. De Gaulle qui parlait de « peuple d’élite sûr de lui et dominateur » et qui inaugura « l’ère du soupçon » selon l’expression même de Aron. Les campagnes anti-Israël envahirent les campus français, les étudiants arabes qui peu à peu pénétraient les mouvements étudiants saisissant l’occasion d’une campagne antisémite « Vietnam-Palestine, même combat »…

Au milieu des actes des politiques, des Etats, Pierre Lurçat nous narre le quotidien, des jeunes juifs qui, dès la fin de la guerre, se sont mobilisés, organisés, pour faire arrêter et juger d’anciens nazis qui se croyaient bien à l’abri… Enlèvements, passages de frontières… Serge et Beate Klarsfeld en ont fait partie et ils ont mené un combat courageux et exemplaire !

En vente sur Amazon. Je vous conseille de lire les commentaires sur ce site, qui ne peuvent que vous engager, comme moi-même, à lire  le livre de Pierre Lurçat.

Ce livre retrace les dessous de l’histoire du militantisme des juifs de France.
On y découvre les raisons du mythe qu’il a représenté sous la dénomination Betar formé en fait de plusieurs groupes.
De son ascension à son apogée, ou ses militants étaient craints par ses ennemis qui n’osaient plus porter atteinte à la communauté juive de France, jusqu’à son déclin dans les année 2000.

Excellent livre qui démontre l’échec de l’Occident à conjurer ce fléau.

La table des matières 

Christine Tasin

https://resistancerepublicaine.com/