Plus de 60 migrants périssent Libye dans deux naufrages tragiques survenus les 12 et 13 juin 2025, incluant des femmes et enfants érythréens parmi les victimes présumées mortes. L’Organisation internationale pour les migrations confirme ces disparitions dramatiques sur la route méditerranéenne centrale, la plus mortelle au monde. Ces tragédies s’inscrivent dans une hausse alarmante de 15% des débarquements en Italie depuis janvier 2025, révélant l’ampleur croissante de cette crise migratoire qui endeuille les familles africaines en quête d’un avenir meilleur.

Deux naufrages successifs déciment les candidats à l’exil

Les naufrages migrants Libye juin 2025 illustrent la dangerosité extrême de la traversée méditerranéenne pour les ressortissants africains fuyant leurs pays. Le premier drame s’est produit le 12 juin près d’Alshab, à l’ouest de la Libye, causant la disparition de 21 personnes dont des femmes et enfants érythréens, ainsi que des migrants pakistanais, égyptiens et soudanais.

Seuls cinq rescapés ont pu être secourus selon l’OIM, qui a recueilli leurs témoignages poignants sur cette tragédie. Le lendemain, un second naufrage près de Tobrouk, à l’est, a coûté la vie à 39 personnes sur les 40 passagers déclarés par l’unique survivant retrouvé par des pêcheurs.

Ces incidents s’ajoutent au bilan dramatique de 743 disparitions en mer depuis janvier 2025, dont 538 sur la route centrale méditerranéenne. Cette trajectoire demeure la plus dangereuse au monde en raison des pratiques de trafic toujours plus risquées et des capacités de sauvetage limitées.

L’explosion des départs vers l’Italie inquiète les autorités

Parallèlement à ces tragédies, les statistiques révèlent une augmentation préoccupante de 15% des débarquements en Italie. Au 15 juin 2025, 26 781 migrants avaient atteint les côtes italiennes, dépassant significativement les chiffres de 2024 à la même période.

La majorité de ces migrants partent désormais de Libye plutôt que de Tunisie, confirmant le rôle central de ce pays dans les flux migratoires africains. Cette tendance s’explique par l’instabilité persistante en Libye et l’absence de contrôles efficaces des côtes.

Les restrictions imposées aux opérations humanitaires compliquent davantage les missions de sauvetage, augmentant le risque de nouvelles tragédies pour les candidats à l’émigration venus de toute l’Afrique subsaharienne.

Cette escalade dramatique des naufrages en Méditerranée centrale forcera-t-elle l’Europe à revoir sa politique migratoire ?