Nathalie Heinich : "Ce n'est pas parce qu'on s’oppose aux wokes qu'on est trumpiste, de droite ou d'extrême droite"

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Dans son dernier essai, la sociologue Nathalie Heinich détaille ses divergences avec son camp politique.

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Grand entretien

Propos recueillis par Kévin Boucaud-Victoire

Publié le 15/05/2025 à 16:07

Dans son dernier essai, « Penser contre son camp » (Gallimard), la sociologue Nathalie Heinich raconte son itinéraire intellectuel et explique pourquoi elle ne se reconnaît plus dans ceux qui affirment représenter sa famille politique, à savoir la gauche.

Laïcité, féminisme, géopolitique, etc. : aujourd'hui, la gauche n'est plus d'accord sur rien. Pendant longtemps, cette famille s'est déchirée entre réformistes, voulant combattre les effets négatifs du capitalisme, et révolutionnaires, qui voulaient abattre radicalement ce système économique. Depuis, de nouveaux clivages, notamment sur les questions dites « sociétales », se sont superposés.

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Ces trois dernières décennies, Nathalie Heinich s'est souvent opposée à la gauche, à laquelle elle appartient. Depuis quelques années, l'ancienne doctorante de Pierre Bourdieu a notamment mené la charge contre le wokisme dans plusieurs publications. Penser contre son camp (Gallimard), permet de comprendre ce que la sociologue reproche à sa famille politique.

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