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Si de plus en plus de villes s’y mettent, la municipalité nantaise s’y refuse. Le syndicat FO monte au créneau et annonce le dépôt d’un préavis de grève dans sept jours.
Tandis que de plus en plus de communes décident de doter leurs policiers municipaux d’armes létales, la ville de Nantes s’y refuse toujours. Et ce, malgré les demandes réitérées de leurs agents, qui se sont retrouvées ces dernières semaines en première ligne de faits divers. Dans un courrier envoyé ce mercredi à la maire, le syndicat majoritaire FO réclame une énième fois cet armement. Et annonce le dépôt d’un préavis de grève le 21 mai.
«À Nantes, la police municipale fait face à une nouvelle délinquance, toujours plus violente et imprévisible tout comme dans d’autres grandes villes, ce qui expose d’autant plus les personnels», alerte Force ouvrière dans cette lettre dévoilée par Presse Océan, que Le Figaro a pu consulter. Selon un sondage réalisé il y a un an en interne auprès des agents nantais, 98,6% d’entre eux sont favorables à un tel équipement.
Inquiétude sur le terrain
«Plusieurs maires des communes limitrophes ou d’autres villes comme Bordeaux ont déjà validé l’armement létal pour leurs agents. On voit que la question de sécurité n’est plus une question politique», souligne la déléguée syndicale FO Céline Pérémarty. Actuellement, les policiers sont dotés d’un bouclier, d’un casque individuel, d’un gilet pare-balles, d’un pistolet à impulsion électrique, d’un bâton télescopique et d’une gazeuse. Mais pas d’arme létale, les mettant en difficulté lorsqu’ils sont primo-intervenants. «On demande l’armement en s’appuyant sur des faits concrets et récents où nous sommes arrivés en premier», détaille Céline Pérémarty. À l’instar de cette intervention initialement prévue pour nuisances, où les agents ont fait face à un individu alcoolisé muni d’une lame de 30 centimètres, dans un contexte de violences intrafamiliales. «Grâce à leur sang-froid, ils ont pu se mettre en retrait et prévenir la police nationale, intervenue en deuxième partie de l’intervention. Que se serait-il passé si l’individu était sorti, arme à la main ?»
Cet événement n’est pas isolé. Lors de l’attaque au couteau de Notre-Dame-de-Toutes-Aides, les agents faisaient partie des premières forces à intervenir sur place. Quelques jours plus tard, lorsqu’un homme s’est tranché la gorge après avoir frappé sa femme dans le même quartier Doulon-Bottière, l’unité métropolitaine des transports a été la première. Une fois la police nationale sur place, les agents n’ont pas pu progresser dans la maison car ils n’étaient pas équipés. Mardi soir, encore, une rixe impliquant une vingtaine d’individus s’est déroulée à la croisée des tramways, dans le centre de Nantes. «Un individu a été blessé au cou et à la main, puis s’est saisi d’une béquille pour fracasser la tête de son agresseur. Des équipages de pompiers ont pris en charge les blessés mais les premiers sont les policiers municipaux», constate Céline Pérémarty.
Sans un équipement en catégorie b1, l’intégrité physique des agents est mise en danger
Le syndicat FO de la police municipale de NantesEn intervenant, les mêmes questions reviennent en boucle dans la tête de ses collègues : quel scénario va se dérouler ? Est-ce que l’individu va obtempérer ? Comment la personne va réagir ? «Sans un équipement en catégorie b1, l’intégrité physique des agents est mise en danger», résument dans un cri d’alerte les policiers municipaux, contraints d’exécuter des missions qui relèvent finalement souvent du régalien. «On ne fait pas que respecter des arrêtés du maire. On s’appuie sur des articles du Code pénal», observe Céline Pérémarty. D’ailleurs, «contrairement aux policiers nationaux, on ne mène pas d’enquête ni d’auditions, mais pour le reste, on fait les mêmes missions sur le terrain». Sans les mêmes moyens de défense.
En avril, dans le département de Loire-Atlantique, la municipalité de Saint-Nazaire a décidé d’armer ses policiers. «En conscience, je me dis qu’il faut y aller, même si cela ne me fait pas rêver», a confié l’édile socialiste David Samzun à Ouest France . À Nantes, la maire PS Johanna Rolland, alliée des écologistes, ne semble pas partager la même position. À moins que ce nouveau rendez-vous que réclame FO, auprès de l’élu chargé de la sécurité, ne fasse bouger les lignes. Cette fois, le port d’une arme de poing est l’unique motif de revendication.