Leur succès est fulgurant. Le groupe The Velvet Sundown, suivi par 1,1 million de fans sur Spotify, se prépare à sortir son troisième album en quelques semaines. Cette fulgurante ascension a rapidement suscité les doutes d'auditeurs et d'internautes.

Mardi, The Velvet Sundown a mis fin au suspense. Dans sa nouvelle bio sur Spotify, le groupe a admis être « un projet de musique synthétique guidé par une direction artistique humaine, composé (...) et illustré avec le soutien de l'intelligence artificielle ». « Ce n'est pas une farce, c'est un miroir. Une provocation artistique destinée à questionner les limites de la création, de l'identité et le futur de la musique lui-même à l'ère de l'IA », indique également ce message.

Sur un compte X qui lui était affilié, le groupe entretenait une certaine confusion, alternant des visuels explicitement créés par l'IA et des messages clamant: « Nous confirmons officiellement que nous ne sommes pas une IA ».

L'industrie musicale envahie

Sollicité par l'AFP, Spotify s'est refusé à tout commentaire sur le groupe lui-même mais a récusé toute volonté de laisser prospérer des morceaux générés par l'IA pour ne pas avoir à reverser de droits d'auteurs. « Nous ne privilégions ou ne bénéficions pas financièrement de la musique créée par des outils d'IA », a déclaré une porte-parole. « Tous les morceaux sont créés, détenus et mis en ligne par des tierces parties autorisées ».