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Municipales 2026 : cette proposition de LFI sur l’armement de la police met le feu au monde politique

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Politique 07/07/2025 11:48 Actualisé le 07/07/2025 13:49

Formulée par Mathilde Panot, l’idée de désarmer la police municipale et de réduire la voilure en matière de vidéosurveillance fait polémique.

Par Marceau Taburet et Marie Haynes

POLITIQUE - Entre La France insoumise et la police, c’est une relation contrariée, faite d’incompréhensions et de crispations. Dimanche 6 juillet, la présidente de groupe à l’Assemblée nationale Mathilde Panot a révélé que les maires insoumis élus l’an prochain orienteraient leur mandat vers le désarmement de la police municipale et la remise en cause du système de vidéosurveillance.

« Ceux qui ont surarmé la police municipale à tout va, qu’est-ce que ça a crée ? La surenchère est un échec patent », a estimé la députée du Val-de-Marne sur BFMTV. Si elle se dit défavorable « à ce qu’on mette des caméras de vidéosurveillance partout », Mathilde Panot plaide pour le retour d’une police de proximité et la réintégration des effectifs de police municipale au sein de la police nationale. La règle doit rester, selon elle, une police nationale armée.

Cette proche de Jean-Luc Mélenchon considère que « tout le monde a le droit à la sûreté dans notre pays ». Elle prône pour cela une hausse des moyens en direction de la prévention et une sortie du schéma « tout répressif ». « N’êtes-vous pas choqué qu’on enlève les médiateurs de rue, qui faisaient de la prévention ? Les associations sont en train d’être asséchées financièrement, elles faisaient du lien social, de la prévention. C’est tout ça qu’il faut reconstruire », prône-t-elle.

Des propos pas si surprenants au sein d’un mouvement habitué à demander une réforme de la police « de la cave au grenier ». Mais qui ont provoqué la colère de leurs opposants politiques. À commencer par ceux de droite et d’extrême droite. « Traduction : avec cette gauche, vous n’aurez plus le droit à la sécurité. La gauche sans le peuple », a dénoncé le ministre de la Justice Gérald Darmanin, tandis que pour la présidente LR de la région Île-de-France Valérie Pécresse, « LFI fait le choix de l’insécurité dans nos communes ».

58 % des policiers municipaux sont armés

L’ex-ministre du Travail Olivier Dussopt a dénoncé une proposition « ridicule » et « dangereuse », quand le député RN Julien Odoul, abonné aux sorties polémiques, accuse La France insoumise d’être « aujourd’hui clairement le parti des voyous et des racailles ».

Au-delà des anathèmes, la proposition de Mathilde Panot a tout de même posé une question sérieuse et relancé le débat sur l’armement des policiers. 58 % des policiers municipaux sont aujourd’hui armés en France, selon le ministère de l’Intérieur. Certains maires, dont c’est la compétence, ont été amenés à revoir leur position sur le sujet ces dernières années. Ainsi le maire écologiste de Bordeaux Pierre Hurmic s’est-il résigné à armer une brigade de police municipale en novembre 2024. Une décision prise, dit-il, face aux « crimes et délits qui ont fortement augmenté » dans la capitale girondine.

Ce lundi 7 juillet, le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure s’est dit en « désaccord » avec Mathilde Panot. « Jamais je n’accepterai de me mettre derrière un maire insoumis qui annoncerait qu’il supprimerait la vidéosurveillance ou l’armement des policiers », a-t-il expliqué sur France Info. Ajoutant : « Ça n’a aucun sens ».

« La vidéosurveillance sert à solutionner des enquêtes, notamment de délits routiers et pénaux. C’est aussi le cas dans des affaires de violences policières puisque c’est la vidéosurveillance qui a permis de lever des lièvres, savoir s’il y a menace ou pas sur le policier », a-t-il poursuivi, dénonçant « une erreur » et « une aberration ».

Un « moratoire » sur la vidéosurveillance ?

Le même Olivier Faure tenait pourtant une autre position en 2021. Face à la multiplication des rixes entre bandes rivales, Valérie Pécresse proposait l’armement des polices municipales. « Je suis stupéfait, réagissait alors le patron des socialistes. On va armer la police municipale pour tirer sur les jeunes qui sont en train de se battre ? Ce n’est pas raisonnable. Il faut renforcer la police nationale. C’est trop tard la répression ».

Le programme du NFP signé en 2024 prévoyait le rétablissement de la police de proximité et une évaluation « indépendante » des dispositifs de vidéosurveillance « en lien avec la défenseure des droits ». Dans l’objectif de « défendre les libertés publiques ». Ce que semble aussi défendre le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard ce 7 juillet sur TF1. « Il faut décréter un moratoire sur la vidéosurveillance, ça ne fonctionne pas, pointe-t-il. Il y a eu une tendance ces dernières années à donner à la police municipale des compétences qui normalement sont celles de la police nationale », regrettant le « désengagement de l’État de sa mission régalienne ». Des propos plus clairs que ceux tenus la veille par Mathilde Panot.

Le désarmement de la police est en tout cas une accusation récurrente adressée aux insoumis. Lors de la campagne des élections l’été dernier, le procès en « laxisme » avait rejailli sur l’ensemble du NFP. En juillet 2023, Manuel Bompard assumait de vouloir une police « aussi désarmée que possible », prenant exemple sur le modèle britannique, où les policiers sont peu armés.

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