Municipales 2026 : à Montpellier, l’insoumise Nathalie Oziol recalée par ses propres troupes

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Par Martin Bodrero , à Montpellier.

Publié le 20/05/2025 à 17:30

Soutenue par la direction de la France Insoumise, Nathalie Oziol pensait, le 12 mai dernier, être adoubée sans coup férir pour mener la bataille des municipales 2026 à Montpellier. Les militants locaux en ont décidé autrement : pourtant seule en lice, la députée locale a échoué à se faire désigner. Une soirée révélatrice des tensions entre l'appareil centralisé du mouvement et un terrain très « insoumis ».

Il est 22 h 30 ce lundi 12 mai. À la sortie de la salle de conférences Nogaret, dans le centre de Montpellier (Hérault), les militants insoumis sortent d’une longue « assemblée municipale ». Quatre heures de débats n’ont pas suffi à désigner un binôme paritaire pour la campagne des municipales 2026. Pour mener la bataille, une seule femme candidate, Nathalie Oziol, que la direction nationale veut voir tête de liste. Malgré cette onction, rien ne s’est passé comme prévu : de simple formalité, l’AG a viré au camouflet pour la députée de l'Hérault.

La France Insoumise (LFI) propose pourtant à tous les groupes locaux un déroulé d’AG prêt à l’emploi pour ces municipales. Sur le papier, moins de deux heures suffisent pour adopter un texte stratégique, programmer les prochaines actions et désigner les chefs de file de la campagne. Particularité insoumise, le mouvement impose une désignation de ces derniers par consensus. Ce mode de décision vise à élire un binôme que personne ne rejette radicalement, plutôt que celui qui obtient le plus de voix. Les 120 participants de l’AG se répartissent donc en tables de dix, chargées de s’accorder sur un binôme en une demi-heure.