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Cela fait trois années que, régulièrement, le joueur égyptien de Nantes, Mostafa Mohamed, refuse de jouer en portant un maillot prétendant lutter contre l’homophobie. Cette année, il a tenu à expliquer sa décision, qui lui vaudra une sanction interne, alors que son club lutte pour ne pas jouer les barrages en Première division (maintenant on dit Première League). Il justifie son refus d’y participer par sa foi musulmane, ce qui complique les choses car, sur le fond, il a raison.

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« Je ne participerai pas au match Nantes-Montpellier ce samedi. Je ne suis pas à l’aise avec l’idée de m’exprimer publiquement, mais je ressens aujourd’hui le besoin de clarifier ma démarche, sans chercher à alimenter de débat. Chacun porte en lui une histoire, une culture, une sensibilité. Vivre ensemble, c’est aussi reconnaître que cette diversité peut s’exprimer de manière différente selon les personnes. Je crois au respect mutuel celui qu’on doit aux autres, mais aussi celui qu’on se doit à soi-même et à ses convictions. Pour ma part certaines valeurs profondément ancrées, liées à mes origines et à ma foi, rendent ma participation à cette initiative difficile. Ce choix est personnel. Il n’exprime ni rejet, ni jugement, simplement une fidélité à ce qui me construit. Je souhaite simplement que cette décision soit accueillie avec calme et compréhension. »

On pourrait ironiser en disant qu’il admet que l’islam est incompatible avec l’homosexualité, mais là n’est pas l’essentiel. Les supporters de football en ont majoritairement marre de la propagande des minorités qui s’exprime dans le football. Ils ont en assez qu’au premier mot « enculé » scandé dans les tribunes, on menace d’arrêter le match. Ils en ont assez qu’on traque le moindre cri de singe dans une tribune pour décréter que le football est raciste, et culpabiliser les Français et les Blancs, alors que le vrai problème, comme le montre François Bousquet dans son dernier livre, c’est le racisme anti-blanc.

Le football et les autres sports n’ont pas à relayer la dictature du politiquement correct. Donc, sur le fond, Mostafa Mohamed a raison, mais il n’a pas à justifier ce choix par sa foi. Car au nom de son identité musulmane, il fera partie de ceux qui demanderont des interruptions de partie pour rompre le jeûne du ramadan. Et si, sous la pression des Insoumis, on organisait des journées contre l’islamophobie, avec slogans sur les maillots, nul doute qu’il serait le premier à porter ce slogan avec fierté.

Le fait que Mostafa Mohamed soit musulman ne lui vaudra aucune hostilité du public, ni des médias. Il ne sera pas victime de plaintes de SOS Homophobie ou de Mousse, contrairement à Riposte Laïque. Mais on se demande par ailleurs ce qui arriverait si un des derniers Mohicans joueur blanc refusait de porter un maillot contre le racisme, ou bien s’il refusait, comme le musulman de Nantes, de porter un maillot contre l’homophobie, au nom du refus d’être instrumentalisé par les manipulateurs. Bien évidemment, il serait lynché par les journalistes gauchistes de l’équipe, serait lourdement suspendu par la Fédération, et ne pourrait plus s’aligner dans un match du championnat sans être insulté et sifflé.

Joël Locin