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Mort d’un SDF à Toronto : une autre mineure évite la prison pour homicide involontaire

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Sans surprise, l'adolescente qui a plaidé coupable d'une accusation réduite d'homicide involontaire est condamnée à un an de probation. Le juge a statué qu'elle avait déjà purgé sa peine en détention préventive avant d'être assignée à résidence en attendant son procès. La mineure no 5 est au nombre des huit adolescentes qui ont été accusées au départ d'avoir tué un sans-abri en 2022.

Kenneth Lee a été poignardé à mort par un groupe d'adolescentes dans la nuit du 17 au 18 décembre 2022 près de la gare Union.

Les huit accusées, qui étaient âgées de 13 à 16 ans, avaient été appréhendées quatre heures après cette attaque.

La mineure no 5, dont l'identité est protégée par un interdit de publication, avait 14 ans à l'époque. Son procès pour meurtre non prémédité devait débuter le 5 mai dernier.

Sentence émouvante du juge

D'entrée de jeu, le juge Philip Campbell, de la Cour supérieure de l'Ontario, a rassuré la délinquante : Tu pourras dormir dans ton lit ce soir, je ne t'enverrai pas en prison, a-t-il dit en rendant sa décision séance tenante après une heure et demie de délibérations.

Le magistrat a expliqué qu'il acceptait la position de la Couronne et de la défense selon laquelle la délinquante ne méritait pas la prison et que justice sera mieux servie si elle est supervisée dans la communauté.

Tu as déjà purgé 345 jours en détention préventive, a-t-il mentionné à la jeune fille, dont les parents étaient présents dans le prétoire.

Portrait de Ken Lee.

Kenneth Lee, 59 ans, a succombé à ses blessures après une attaque au couteau en décembre 2022 à Toronto. (Photo d'archives)

Photo : Fournie par le Service de police de Toronto

Le juge a notamment pris en compte, dans la détermination de la peine, les fouilles dont elle a fait l'objet en prison avant d'être transférée dans un centre juvénile semi-ouvert durant les procédures sur le cautionnement.

Il avait déjà décrété que ces fouilles étaient illégales et que les droits constitutionnels des quatre accusées traduites à procès devant lui avaient été enfreints.

Le juge David Rose, de la Cour de justice de l'Ontario, avait rendu le même jugement en ce qui concerne les quatre autres accusées qui étaient demeurées devant un tribunal de la jeunesse.

La place bétonnée située au 1 University où Ken Lee a été poignardé à mort.

La petite place bétonnée (à gauche) avec les deux accès en verre aux souterrains du centre-ville de Toronto, où a eu lieu l'attaque mortelle contre Ken Lee. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / CBC

Le juge Campbell a néanmoins rappelé à l'adolescente qu'un homicide involontaire est un crime grave et qu'elle savait en tout état de cause que l'attaque contre la victime pouvait conduire à de graves blessures.

Il a souligné que la mineure n'a jamais eu l'intention de tuer Ken Lee et qu'elle ne savait même pas qu'il avait été mortellement blessé. En outre, elle n'était pas armée et sa participation à cette agression n'avait pas été aussi grave que celle d'autres de ses complices.

Le juge a ajouté que l'adolescente no 5 a tenté au début de dissuader ses camarades de s'en prendre à Kenneth Lee et qu'elle n'a certes pas été à l'origine de cette attaque.

Il n'empêche, elle a frappé la victime au visage avec un degré élevé de colère et de violence dans la dernière phase de l'attaque, a-t-il précisé en rappelant qu'elle était sous l'effet de l'alcool et du cannabis.

L'hôtel Strathcona de Toronto a été transformé en gîte pour itinérants durant la pandémie.

Les marches de l'hôtel Strathcona pour itinérants est situé juste derrière la place bétonnée où Ken Lee a été poignardé à mort en 2022. Il y visitait souvent une amie. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / CBC

Le magistrat a cité le rapport de CAMH qui a été rédigé pour les besoins de l'audience sur la détermination de la peine qui avait eu lieu plus tôt dans la matinée.

Ce document permet d'apprendre pour la première fois que l'adolescente no 5 est atteinte d'un symptôme de stress post-traumatique, d'un trouble de la conduite, de troubles oppositionnels, d'un trouble d'hyperactivité avec déficit de l'attention et de difficultés d'apprentissage.

Ce rapport permet en partie d'expliquer votre comportement dans cette agression, a mentionné le magistrat.

Le juge a tenu compte de nombreux facteurs atténuants pour ne pas l'envoyer en prison pour son crime, notamment son plaidoyer de culpabilité, son remords, son empathie, sa détermination de s'en sortir et le soutien indéfectible de sa mère.

Tu as réussi à gagner la confiance d'autrui et celle de tes parents, ce qui n'est pas donné à tout le monde, a-t-il dit.

Une casquette derrière un ruban jaune sur une scène de crime.

La victime avait succombé à ses blessures à l'hôpital. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Le magistrat lui a demandé de réfléchir chaque soir à ce qu'elle a fait, de ne jamais oublier Ken Lee et de tirer les leçons de son comportement.

Tu arriveras à surmonter certains obstacles, mais d'autres te suivront toute ta vie, a-t-il ajouté.

Il a toutefois dit estimer que 12 mois de probation sont nécessaires pour compléter ses études secondaires et pour l'aider à réintégrer la société.

Tu as besoin d'aide, de soutien et d'organisation, a-t-il précisé en l'invitant à cesser de fumer de la marijuana, ou du moins à en réduire la consommation.

Il a ajouté que la probation doit aussi permettre de prévenir d'autres infractions de la part de la délinquante.

J'ai bon espoir que tu ne remettras plus jamais les pieds dans un tribunal. Je te souhaite du succès concernant tes ambitions athlétiques, mais je t'encourage à ne jamais oublier Kenneth Lee et sa famille, a-t-il conclu.

À ce sujet, le magistrat a invité l'adolescente à être bienveillante avec les sans-abri, à être charitable dans la vie et à aider d'autres jeunes dans le besoin à la lumière des leçons qu'elle a apprises depuis son arrestation.

Position des deux parties

La défense avait demandé six mois de probation parce qu'elle considérait que le degré de culpabilité de sa cliente était relativement peu élevé et que, de toutes les accusées, elle est celle qui a passé le plus de temps en détention préventive.

Elle est rongée par le remords et elle regrette profondément ses actions, a déclaré l'avocat Chris Morris en vantant le travail d'introspection de la délinquante.

Me Morris avait dit que sa cliente était déterminée à finir son secondaire au plus tôt en juin 2026 en prenant des cours d'été.

Une illustration judiciaire.

L'adolescente numéro 5 (à droite) à côté de ses avocats (Nadia Chaabane, debout) lors de son audience sur le cautionnement le 30 janvier 2022.

Photo : Radio-Canada / Pam Davies

Il avait souligné qu'elle voulait étudier en service social par la suite et surtout tenter de devenir une basketteuse professionnelle.

L'avocat avait exprimé des réserves au sujet d'une longue période de probation, disant craindre que cela ne nuise à sa cliente dans sa carrière ou si elle décidait de voyager aux États-Unis pour d'éventuelles compétitions à cause d'un éventuel casier judiciaire.

Sans diminuer la gravité des gestes de sa cliente, Me Morris a mentionné que ce processus judiciaire avait été éprouvant et qu'elle avait été jugée sévèrement dans les médias.

Elle est stressée, elle fait des cauchemars, mais sa sympathie pour la famille Lee est sincère, a-t-il conclu.

Une illustration judiciaire de sept des huit prévenues dans le box des accusés.

Quatre accusées ont déjà été condamnées à différentes peines de probation devant un tribunal inférieur après avoir plaidé coupables d'accusations réduites d'homicide involontaire et d'agression armée ayant causé des blessures. Trois autres accusées, dont la mineure no 5, ont aussi écopé de périodes de probation après avoir plaidé coupables de chefs réduits d'homicide involontaire ou de voies de fait simples devant la Cour supérieure.

Photo : Radio-Canada / Pam Davies

La Couronne avait plutôt réclamé 18 mois de probation.

Elle a fait preuve de plus de maturité que d'autres et elle a tenté de désamorcer l'attaque, mais elle était sous l'effet de l'alcool et du cannabis, a déclaré la procureure Sarah de Filippis.

Me de Filippis avait précisé que le casier de l'adolescente redeviendrait vierge une fois la période de mise à l'essai terminée, et ce, à la condition qu'elle n'enfreigne pas les conditions que lui imposera le magistrat.

La procureure avait en outre rappelé que la délinquante avait violé à 22 reprises les conditions de sa détention dans une prison semi-ouverte.

Elle avait néanmoins reconnu que la santé mentale de l'adolescente expliquait son comportement perturbateur en détention en 2023.

Son impulsivité lui fait courir le risque de récidiver si sa probation est trop courte, a-t-elle conclu.

Radio-Canada a numéroté les huit accusées dans l'ordre dans lequel elles ont comparu lors de leur enquête pour remise en liberté afin d'éviter toute confusion.

Des huit accusées dans cette affaire, l'adolescente no 5 est probablement celle qui a reçu le plus de sympathie.

Même la procureure de Filippis lui a souhaité bonne chance lorsque le juge a quitté la salle d'audience en lui disant qu'elle était fière d'elle.

Je vous enverrai des billets de saison lorsque je serai célèbre, lui a répondu l'adolescente.

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