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À Toronto, une adolescente coupable d’homicide involontaire relativement à la mort d’un sans-abri a fait acte de contrition vendredi avant d'être condamnée à 15 mois de probation assortie de plusieurs conditions à observer. Kenneth Lee a été poignardé à mort dans la nuit du 17 au 18 décembre 2022 près de la gare Union. Un groupe de huit adolescentes a été accusé dans cette affaire.
La mineure no 7 avait plaidé coupable en février dernier d'une accusation réduite avant la fin de son procès.
Radio-Canada a numéroté les huit accusées dans l'ordre dans lequel elles ont comparu lors de leur audience sur le cautionnement pour éviter toute confusion.
Au moment de son plaidoyer, elle subissait son procès en même temps que l'adolescente no 8, qui est soupçonnée d'être celle qui a porté le coup fatal à la victime. La mineure no 8 connaîtra son verdict le 30 mai.
L’adolescente no 7, dont l'identité est protégée par la loi, avait 16 ans au moment des faits reprochés. Elle a aujourd’hui 18 ans révolus. Elle était déjà en liberté sous caution.
Repentir de la délinquante
Avant d'être condamnée, elle a lu une déclaration à la cour dans laquelle elle a de nouveau présenté des excuses à la famille de la victime de 59 ans en disant qu'elle regrettait profondément son geste.
J'endosse entièrement la responsabilité de mes actions et je devrai vivre avec la douleur et le chagrin que j'ai causé à la famille durant le reste de ma vie, déclare-t-elle.
Elle ajoute que sa détention préventive lui a permis de réfléchir à ce qu'elle avait fait et de sortir du déni et de l'apitoiement dans lesquels elle se trouvait. La colère avait pris le dessus sur mon jugement, reconnaît-elle.

Kenneth Lee a été victime d'une attaque à l'arme blanche près de la gare Union en décembre 2022. (Photo d'archives)
Photo : Fournie par le Service de police de Toronto
Je sais que je ne peux pas demander d'être pardonnée, mais je m'engage à mener une meilleure vie, ajoute-t-elle en précisant qu'elle veut tourner la page, poursuivre ses études et ses séances de counseling et obtenir un emploi.
Elle a manifesté le souhait de devenir avocate un jour.
Je comprends que les actes ont des conséquences et je ne cherche pas à m'attirer de la sympathie, mais je ne suis plus la même personne et je peux maintenant choisir le genre de personne que je veux être, conclut-elle.
Sentence sans surprise
Dans son jugement, le juge Philip Campbell, de la Cour supérieure de l'Ontario, a rappelé que l'adolescente n'était pas responsable de la mort de la victime et que son rôle dans l'attaque groupée n'avait duré que 23 secondes.
Le plaidoyer de culpabilité avait montré qu'elle était intoxiquée et qu'elle avait asséné des coups de cône orange à la tête de la victime.
Le magistrat explique que la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents met davantage l'accent sur la réinsertion sociale que la punition. Il estime en outre que la délinquante a déjà purgé sa peine de prison.

Le juge Philip Campbell, de la Cour supérieure de l'Ontario. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Pam Davies
Des huit accusées, la mineure no 7 est celle qui a passé le plus de temps en détention provisoire, soit 288 jours dont 79 dans un centre correctionnel juvénile à sécurité maximale.
Une peine de prison n'est pas nécessaire, elle pourrait même représenter un revers pour elle, explique-t-il.
Le juge Campbell a d'ailleurs tenu compte dans sa sentence de sa longue période de détention en lui accordant un crédit de 1:1,5 pour chaque jour passé dans un milieu carcéral fermé.
Il a également pris en compte les six fouilles à nu qu'elle a dû endurer en détention. Elle s'est sentie gênée et a été humiliée par des gardiens qui ont enfreint ses droits constitutionnels, dit-il en rappelant l'illégalité de telles pratiques contre les mineurs en détention.

L'avocat de l'adolescente no 7, Ayderus Alawi. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Pam Davies
Le magistrat a enfin pris en compte son plaidoyer de culpabilité et de ses remords.
Il lui impose 15 mois de probation assortie de plusieurs conditions, comme l'interdiction de communiquer avec les sept autres accusées ou de fréquenter les endroits que le groupe avait l'habitude de se tenir avant la nuit du 17 décembre 2022.
Couronne et défense sont satisfaites, puisqu'elles avaient soumis la même proposition lors des représentations sur sentence.
Le juge Campbell a souhaité à la jeune adulte bonne chance dans la vie avant d'ajourner l'audience.

La procureure de la Couronne, Sarah De Filippis. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Pam Davies
Les accusées, qui étaient âgées de 13 à 16 ans, avaient été arrêtées vers 3 h 30 du matin à l'hôpital SickKids, où l'un de leurs amis avait été admis après avoir été blessé dans une autre attaque qui n'a rien à voir avec celle perpétrée contre Ken Lee.
Des huit accusées dans cette affaire, deux ont été condamnées et deux autres sont toujours devant les tribunaux : l’une attend son verdict et l’autre, sa sentence.
Les quatre dernières ont déjà été condamnées à des peines sans prison devant un tribunal inférieur après avoir plaidé coupables, l'été dernier, d'accusations réduites d'homicide involontaire et d'agression armée ayant causé des blessures.