Mobile money Cameroun atteint des sommets vertigineux avec 5000 milliards de F stockés dans les comptes des opérateurs fin 2024. Cette révélation explosive de Louis Banga Ntolo, directeur général de la BVMAC, bouleverse la perception des services financiers numériques au Cameroun. Une croissance qui interroge sur l’avenir bancaire traditionnel.

Téléphonie mobile ► L’explosion financière cachée

Louis Banga Ntolo dévoile une réalité saisissante lors de récentes déclarations publiques. « Avec l’avènement du téléphone portable, il y a des gens, étudiants, travailleurs de petits métiers, bayan-sellam, conducteurs de moto qui ont ouvert un compte d’épargne aujourd’hui leur compte mobile money », confie le patron de la BVMAC.

Cette démocratisation financière s’explique par l’accessibilité des services mobile money face aux contraintes bancaires traditionnelles. Les téléphones portables dans la CEMAC ont révolutionné l’inclusion financière, particulièrement pour les populations précédemment exclues du système bancaire classique.

L’approche du budget de l’État du Cameroun révèle l’ampleur de cette transformation. Les 5000 milliards de F représentent une masse monétaire considérable circulant hors du circuit bancaire traditionnel.

Tokenisation financière ► Revolution en marche

Cette évolution marque une étape cruciale vers la tokenisation des actifs au Cameroun. Les marchés financiers et boursiers s’adaptent progressivement à cette nouvelle réalité numérique qui bouscule les codes établis.

La BVMAC observe attentivement cette mutation du paysage financier camerounais. « Cest donc aux marchés financiers d’aller vers eux », précise Louis Banga Ntolo, soulignant la nécessité d’adaptation des institutions traditionnelles.

Cette accessibilité croissante transforme les habitudes d’épargne des Camerounais. Les conducteurs de moto-taxi, étudiants et petits commerçants disposent désormais d’outils financiers autrefois réservés aux clients des banques classiques.

L’objectif affiché reste ambitieux : réconcilier ces nouveaux utilisateurs avec les marchés financiers formels. Cette stratégie pourrait redéfinir l’écosystème financier camerounais dans les prochaines années.

La tokenisation représente l’avenir probable de cette évolution, permettant une intégration progressive entre services mobile money et marchés boursiers traditionnels.

Cette mutation financière sans précédent questionne fondamentalement l’architecture bancaire camerounaise de demain.

Pensez-vous que le mobile money va remplacer définitivement les banques traditionnelles au Cameroun ?